Cameroun - Revue de presse. La politique s’impose en couverture des journaux camerounais

APA Lundi le 25 Juin 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La veillée d’armes pour l’élection présidentielle, particulièrement dans les rangs de l’opposition, inspire plusieurs écrits dans les journaux camerounais parus lundi avec, tout à côté, les dernières et tristes nouvelles du front sécessionniste anglophone.

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Trois visages de candidats déclarés pour la course à la magistrature suprême s’affichent en couverture des hebdomadaires La Nouvelle et Sans Détour, des bihebdomadaires Repères et la Météo ainsi que du tri-hebdomadaire Le Soir : Akere Tabeng Muna (Mouvement Now), Joshua Osih (Front social démocratique-SDF) et Maurice Kamto (Mouvement pour la renaissance du Cameroun-MRC).

Sous le titre «Candidat unique : l’ambassadeur des USA propose 3 milliards à l’opposition», La Nouvelle affirme que cette enveloppe a été promise aux trois leaders par le chef de mission des États-Unis à Yaoundé, Peter Henry Barlerin, au cours d’une réunion secrète tenue le 10 juin dernier.

Financer le chaos par la contestation populaire au lendemain du scrutin, tout faire pour obtenir la tête du président Paul Biya avant la fin de son mandat au Cameroun, telle est, selon La Météo, la mission que ce curieux diplomate, qui a déjà défrayé la chronique en demandant publiquement au président de la République de passer la main, semble s’être fixé.

Sauf que, selon Sans Détour, les trois candidats «ne s’entendent pas sur le partage du magot dégagé par le diplomate pour contrer la candidature de Paul Biya à la prochaine élection présidentielle».

Akere Tabeng Muna, Joshua Osih et Maurice Kamto sont inconciliables sur la répartition de l’enveloppe, confirme Le Soir, chacun de ces leaders, s’estimant le plus représentatif des masses populaires, exigeant d’avoir la plus grosse part de cet «argent du sang».

Ces trois-là ne s’entendront jamais, renchérit Repères, qui, au-delà de cette sombre histoire de fonds occultes évoque «l’impossible candidature unique de l’opposition» dont les candidats, en 2004, n’avaient pas pu surmonter leurs divergences et ego pour s’accorder sur une coalition.

Certes, constate la publication, tous avaient donné leur accord de principe au départ avant que les textes ne viennent faire voler le projet en éclats.

«Ça ne sera pas possible, prévient socio-politiste Mathias Eric Owona Nguini, parce que chacune des formations politiques de l’opposition se considère comme étant la solution. Il est donc difficile d’avoir une convergence.»

A mille lieues de ces débats politiciens, Le Jour sonne l’alerte sur l’interminable crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avec, apprend-on, un rapport des Nations Unies qui n’exclut pas une assistance directe aux personnes en détresse dans la zone, toute chose qui laisse planer la menace d’une intervention militaire internationale et qui, surtout, constitue un contre-pied au plan d’urgence gouvernemental d’assistance humanitaire présenté en milieu de semaine dernière.

Pas alarmiste, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune magnifie l’action du gouvernement qui, en dépit de tout, continue de promouvoir le dialogue dans la crise anglophone à l’instar du Premier ministre Philemon Yang qui, en fin de semaine à l’Assemblée, a rappelé les outils de consolidation de dialogue mis sur pied par les pouvoirs publics.

Et pendant ce temps, constate The Guardian Post, la violence s’est poursuivie sur le terrain avec, la veille dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, Bamenda, l’assassinant attribué aux sécessionnistes d’un élément de la police et de deux civils.

Les conséquences continuent en effet de se faire ressentir, avec les incendies des édifices publics dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’enlèvement de fonctionnaires, les attaques répétées des unités de gendarmerie et de police», se désole InfoMatin qui dresse le macabre bilan d’une «sale guerre» qui dure depuis près de 3 ans : plus d’une centaine de morts côté civils et militaires, le déplacement de plus de 4000 Camerounais à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

 

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