Politique. Le NFP dépose une motion de censure contre le gouvernement Barnier qui veut augmenter les impôts
Le Nouveau Front populaire (NFP) a soumis à l'Assemblée nationale une motion de censure contre le gouvernement Barnier, rapporte l'Agence France-Presse (AFP).
Selon la publication, "la première motion de censure contre le gouvernement du nouveau premier ministre français Michel Barnier, signée par 192 députés du Nouveau Front populaire (NFP), la coalition de gauche, a été déposée vendredi".
Les élus de la gauche justifient cette démarche face à la nomination par le président Macron du républicain Barnier à Matignon et le rejet de la candidature de l'économiste Lucie Castets. En outre, le Nouveau Front populaire fustige le refus du nouveau gouvernement d'abroger la réforme des retraites. L'adoption de la loi en question, qui prévoit notamment le relèvement de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans, a suscité des protestations de la part des syndicats.
De son côté, le Rassemblement national, dont le groupe parlementaire est dirigé par Marine Le Pen, a fait savoir qu'il ne comptait pas soutenir l'initiative, car "la situation de la France est tellement chaotique que voter cette motion de censure a priori, censurer ce gouvernement a priori, n’aurait pas de sens", avait justifié la députée Laure Lavalette que cite Tass.
Barnier veut augmenter les impôts de 24 milliards d'euros pour stabiliser le budget
Le gouvernement français entend trouver 24 milliards d'euros de recettes fiscales supplémentaires en 2025 pour réduire le déficit budgétaire, qui pourrait dépasser 6% du PIB en 2024. C'est ce que rapporte le journal Le Monde.
L'édition se réfère au projet de budget préliminaire que le gouvernement du nouveau premier ministre Michel Barnier doit présenter le 10 octobre et qui a été soumis au Haut Conseil des finances publiques. Le gouvernement y présente des mesures d'austérité, selon lesquelles il est prévu d'économiser 39 milliards d'euros, dont 24 milliards proviendront des impôts et des taxes, et 15 milliards de la réduction des dépenses publiques.
Il est à noter que ce projet contraste quelque peu avec la promesse précédemment annoncée par le chef du gouvernement d'économiser jusqu'à 60 milliards d'euros en 2025. En particulier, le 3 octobre, il a déclaré dans une interview à la chaîne de télévision France 2 que la réduction des dépenses publiques constituerait les deux tiers de ce montant, tandis que les impôts n'en représenteraient qu'un tiers, mais dans le document mentionné par Le Monde, la répartition des économies s'est avérée être l'inverse.
M. Barnier a déclaré vendredi que l'économie était en grande difficulté et que sans un ajustement majeur des dépenses, la France "se dirigerait vers une crise financière". Dans le discours qu'il a prononcé le 1er octobre devant l'Assemblée nationale (chambre basse du parlement), il a parlé d'une "dette publique colossale" de 3.100 milliards d'euros et s'est engagé, dans le cadre de son mandat, à ramener le déficit budgétaire du pays à 5% du PIB d'ici à 2025.
Le niveau maximum de déficit budgétaire stipulé par les directives de l'UE est de 3% du PIB. Dans le même temps, le déficit budgétaire de la France à la fin de 2023 atteignait déjà 5,5% du PIB au lieu des 4,9% initialement prévus. Le ministère de l'Économie du pays avait prévu que le déficit budgétaire en 2024 serait de 5,1% à 5,2% du PIB. Toutefois, le nouveau ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a déclaré lors d'une audition devant une commission parlementaire le 25 septembre que le déficit budgétaire de la France pourrait être supérieur à 6% du PIB, dépassant ainsi largement les prévisions initiales. Le 10 octobre, le gouvernement dirigé par M. Barnier doit présenter son projet de budget pour 2025.
AN
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