Dans une tribune que cameroun24 a pu consulter, le journaliste camerounais répond à l'ancien secrétaire aux Droits de l'Homme du MRC, qui accuse son ancien parti d'être inféodé à l'occident.

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CHER CELESTIN DJAMEN...

A Paris, j’ai eu l’occasion de couvrir pour Mutations notamment, des activités politiques et citoyennes de Camerounais de la Diaspora, dont celles que tu initiais aux côtés d’autres figures de ce temps-là.

Parmi ces activités, figuraient ces formes diversifiées de participation politique, celles que les sciences et sociologie politiques ont fini par caractériser, étudier avec intérêt : manifestations pacifiques, pétitions, votations symboliques, tribunes de presse, rencontres citoyennes, plaintes contre les autorités.

Tu en étais très actif au point, souvent , de solliciter des forces politiques françaises, de gauche notamment ( Parti socialiste, Parti communiste, etc ). Des forces qui formulaient à l’assemblée des critiques sur le régime camerounais, les violations des droits de l’homme et dénonçaient la coopération militaire et policière entre la France et le Cameroun.

Certaines de ces figures françaises n’hésitaient d’ailleurs pas à participer et intervenir au cours de conférences organisées à l’Ageca, à l’Assemblee, au siège du Parti communiste et dans divers endroits au sujet du Cameroun, à tes côtés.

Aussi, quand tu as initié la plainte contre le président Paul Biya pour biens mal acquis pour le compte de l’Union pour une Diaspora Active, des cadres de ces forces politiques y ont fait écho amplifiant sa visibilité médiatique.

Oui, grâce à cet activisme et ce dynamisme, de nombreux Camerounais de France ont découvert les vertus des marches et rassemblements pacifiques. Ceux que l’on pratique au quotidien en France sans que personne ne parle ni d’insurrection ni de révolution ni de rébellion. Un des sas de respiration de la démocratie.

Tu as choisi de quitter le navire MRC, personne ne t’y a chassé. Tu as choisi de partir vers d’autres horizons avec une approche dite plus réaliste. Retiens seulement qu’il ne faut pas traverser la mer et casser la pirogue : la politique et la démocratie ne se limitent guère aux élections, aux postes, aux fonctions. Elles sont nourries, portées par divers éléments comme par exemple manifester pour ses droits, pour dire Non ou Oui. Avoir la possibilité d’exercer ce droit : tout simplement !

En cela, je félicite une fois encore tous ceux qui ont marché le 22 septembre dernier pour que dans notre pays, la chèvre ne soit pas condamnée à brouter où elle est attachée mais à marcher et respirer d’autres vents...

A. Mounde Njimbam

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