Cameroun - Finance. Le marché des transferts de fonds abandonné à Western Union et Money Gram par les banques camerounaises

cameroun24.net Samedi le 14 Septembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans une récente étude faisant le « Panorama des transferts de fonds dans les pays de la CEEAC », financée par le secrétariat en charge du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et la Commission européenne, l’on y apprend qu’en général, le marché des transferts au Cameroun est dominé par deux Sociétés de transfert d’argent (STA) : Western Union et Money Gram. D’autres sont présentes, mais de façon minoritaire.

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« Au Cameroun et dans le reste des pays de la CEEAC, seulement les banques peuvent avoir la licence pour opérer en devises étrangères. La banque, propriétaire de la licence, travaille comme agent pour la STA. La clause d’exclusivité que Western Union ou Money Gram impose à la banque, comme il l’est bien connu, est de travailler avec une seule STA », indique le rapport.

Ce « Panorama » relève à titre d’exemple que dans le cas de National First Bank, un établissement camerounais de langue et culture anglaises, présent surtout dans les zones anglophones du Cameroun, il y a une employée de la banque qui est, dans la pratique, une représentante de Western Union dans la banque même, et gère toutes les opérations. La formule qui décrit la situation au Cameroun est donc : une banque (ou autre établissement financier) - un guichet Western Union (ou Money Gram) dans le bâtiment de la banque indique encore IC .

« Ce manque d’intérêt pour être prestataire de services de transferts de fonds (mono-prestataire) découle simplement du fait que les établissements financiers au Cameroun, notamment les banques, ne semblent pas considérer les migrants comme un marché intéressant ou comme des clients individuels différents des autres », révèle l’étude. Elle ajoute que les migrants sont considérés comme des clients risqués du point de vue économique et dans d’autres cas même du point de vue politique.

Avec ses 200 milliards de FCFA, le Cameroun est néanmoins le 2e pays de la CEEAC, derrière la RD Congo (1,405 milliards de dollars), à recevoir des transferts de fonds de migrants africains en 2018, selon ce « Panorama des transferts de fonds dans la CEEAC ».

Sylvain Andzongo
 

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