Sénégal. Le premier ministre Ousmane Sonko critique vertement la France et envisage la fermeture de ses bases militaires au Sénégal

cameroun24.net Vendredi le 17 Mai 2024 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a condamné le soutien indirect de la France à la répression qui a eu lieu ces dernières années contre l'opposition sénégalaise et n'a pas exclu d'évoquer la fermeture des bases militaires françaises sur le territoire du Sénégal.

Il a tenu ces propos à l'université de Dakar en présence de Jean-Luc Mélenchon, fondateur du parti de gauche La France insoumise (LFI), en visite au Sénégal relate TASS.

"Durant toute la période de persécution extrêmement violente contre tout un mouvement politique, ayant entraîné et causé la mort de plus d’une soixantaine de personnes, des milliers de blessés, plus de 1.000 détenus politiques, vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s’est passé au Sénégal", a-t-il déclaré, selon le portail d'information sénégalais Senego. "Cela vaut pour l'ensemble de l'Union européenne. La vérité, c’est que beaucoup de gouvernements européens et singulièrement français s’accommodaient mal de notre discours politique souverainiste et se sont fixé comme objectif de l’entraver."

Le premier ministre a noté que l'exemple du Sénégal montrait l'échec de la tentative du président français Emmanuel Macron de réaliser une nouvelle politique à l'égard de l'Afrique, car Paris n'a pas renoncé à soutenir des régimes autoritaires et corrompus.

M. Sonko n'a pas exclu que les autorités du pays soulèvent la question de la présence continue des troupes françaises sur le territoire sénégalais. "Plus de 60 ans après notre indépendance, nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l'armée française, par exemple, bénéficie encore de plusieurs bases militaires dans notre pays et sur l'impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique", a déclaré M. Sonko. "Je réitère ici la volonté du Sénégal d'avoir son propre contrôle, ce qui est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal."

L'élection présidentielle sénégalaise du 24 mars a été remportée par le candidat de l'opposition Bassirou Diomaye Faye. Le 2 avril, il a nommé son proche allié Ousmane Sonko à la tête du gouvernement. Sonko est également à la tête du parti d'opposition de longue date, Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef).

AN

 

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