Crise anglophone. Les conseils de Jean Robert à Paul Biya pour ramener la paix dans les régions anglophones

cameroun24.net Vendredi le 30 Octobre 2020 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministre en charge de l'information et des médias du shadow cabinet du SDF s'est exprimé dans les colonnes de notre confrère Mutations.

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QUE PEUT FAIRE LE CHEF DE L'ÉTAT DE PLUS POUR RAMENER LA PAIX DANS LE NORD-OUEST ET LE SUD-OUEST ?


Ma contribution parue dans le quotidien Mutations de ce vendredi 30 octobre 2020
Décréter une journée de deuil national participe du minimum républicain requis pour marquer l'hommage de la Nation toute entière à ces enfants innocents tués de façon innommable dans une école à Kumba. Cette tragédie est un fait marquant de l'histoire de cette crise anglophone et par conséquent de notre Histoire. Du fait que c'est un des symboles de notre République qui a été profondément touché à savoir l'école et donc l'éducation, on se serait attendu a plus dense que ce qui est officiellement prévu. En plus d'une descente du Président de la République sur les lieux de la tragédie, on se serait attendu à un hommage national ou des obsèques nationales qui impliquent des cérémonies solennelles, contrairement à une journée de deuil national qui se limitent aux drapeaux en berne sur les bâtiments et édifices publics.

Cet assassinat horrible est un marqueur qui doit interpeller la conscience nationale et surtout la raison. Il faut que cette sale guerre cesse pour ne pas que le Président de la République signe à l'avenir de multiples journées de deuil national. On ne délégue pas la fonction présidentielle en période de grave crise. Qu'est-ce ça coûte au Chef de l'Etat d'ordonner la libération de tous les compatriotes emprisonnés dans le cadre de cette crise? Puis les recevoir en audience en mondovision ainsi que  les leaders de partis politiques et de la société civile pour marquer enfin le cap et indiquer qu'il s'agit d'une cause nationale. Ensuite délivrer un discours spécial à la Nation au cours de laquelle il annonce un cessez-le-feu et met en mission de bons offices ses hôtes aux fins de contacter tous les protagonistes de cette sale guerre pour des négociations véritables au cours desquelles aucun sujet ne sera éludé. Même pas le débat sur la forme de l'État qui devrait, pour le salut du Cameroun, déboucher sur le fédéralisme. Ce n'est qu'ainsi que les sécessionnistes seront marginalisés et isolés par les populations des régions du nord-ouest et du sud-ouest. À défaut de regarder immédiatement dans la même direction, il faut tout au moins se parler les yeux dans les yeux. Si ces préalables ne sont pas requis, on est parti pour une sale guerre qui pourrait mettre des décennies. Avec tout ce que cela comportera comme journées de deuil national. La paix n'a pas de prix. Rien de durable ne se construit sans la paix.

Jean Robert WAFO
Ministre du shadow cabinet du SDF en charge de l'information et des médias.

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