Afrique. Les présidents des pays africains modifient les forces de sécurité pour éviter les coups d'État

Les dirigeants de plusieurs pays africains ont décidé, à la suite d'une série de coups d'État sur le continent, de changer le personnel dirigeant des forces de sécurité afin de ne pas admettre de tels événements.
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C'est ce qu’a rapporté le Wall Street Journal en se référant à des diplomates et à des sources anonymes dans les services de sécurité.
Comme l’indique l’édition, quelques heures après le coup d'État militaire au Gabon, le président camerounais Paul Biya, âgé de 90 ans, a nommé plusieurs conseillers en sécurité à des postes élevés au sein du ministère de la Défense. À son tour, le président rwandais Paul Kagame a limogé plus de dix généraux et plus de 600 officiers de haut rang. Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a nommé deux nouveaux chefs du service de sécurité, et le dirigeant ougandais Yoweri Museveni, âgé de 78 ans, a limogé le chef de la police formé aux États-Unis, le général Kale Kayihura, ainsi que onze autres généraux. En Sierra Leone, plus de dix militaires de haut rang et plusieurs policiers ont été arrêtés le mois dernier et accusés d'avoir tenté de renverser le dirigeant du pays, Julius Maada Bio.
Selon le modèle de risque politique et économique d'Oxford Economics Africa, les dirigeants de la Guinée équatoriale, de la Mauritanie, de la Gambie, de la Sierra Leone et de la République centrafricaine se sont retrouvés en danger. L'analyste Peter Scribante a déclaré à l’édition que la menace de nouveaux coups d'État planait en arrière-plan. Il a indiqué que dans leur modèle, ils considéraient les coups d'État et les risques de gouvernance comme élevés au cours des 18 prochains mois.
L’édition indique que les élites de nombreux pays africains ne sont devenues que plus riches après de longues années de gouvernance inefficace, de corruption et d'élections malhonnêtes, alors que le nombre de pauvres, au contraire, augmente, ce qui accroît le mécontentement de la société. Le journal note que les représentants du département américain de la Défense sont mécontents que des militaires formés aux Etats-Unis aient été impliqués dans un certain nombre de mutineries.
avec TASS
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