RDC. Les rebelles du M23 s'emparent de Bukavu, le Canada retire ses troupes de la RDC qui traine le Rwanda devant La cour africaine des droits de l'homme

Des dernières nouvelles du front à l'Est de la République Démocratique du Congo dont l'armée subit plusieurs revers.
Les rebelles sont entrés dans la ville de Bukavu en RDC
Les combattants du Mouvement du 23 mars (M23), appuyés par l’armée rwandaise, sont entrés dans la capitale de la province de Sud-Kivu, Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). C’est ce qu’a rapporté l’Agence France-Presse (AFP).
Selon l’agence, les autorités locales n’ont opposé presqu’aucune résistance aux rebelles.
Des vidéos de l’entrée des rebelles dans la ville sont parues sur les réseaux sociaux de la RDC et du Rwanda. Il n’y pas d’informations sur des combats.
Fin janvier, les rebelles se sont emparés de Goma, le chef-lieu de la province voisine du Nord-Kivu.
La Cour africaine des droits de l'homme examine la plainte de la RDC contre le Rwanda
La Cour africaine des droits de l'homme a commencé à examiner la plainte de la République démocratique du Congo (RDC) contre le Rwanda. La Cour d'Arusha, en Tanzanie, étudie la plainte, qui accuse Kigali de violations des droits de l'homme, de violation des frontières de la RDC et de massacres dans la province congolaise du Nord-Kivu depuis 2022, a rapporté la radio RFI.
Ce type d'action en justice d'un État contre un autre est le premier du genre devant la Cour africaine des droits de l'homme (un organe de l'Union africaine).
Kinshasa demande la condamnation de Kigali pour agression contre la RDC et complicité avec le groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23), le retrait des troupes rwandaises de la RDC et des dommages et intérêts à l'État et aux particuliers.
Le 25 septembre 2024, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a demandé à la communauté internationale d'imposer des sanctions au Rwanda "pour ses actions déstabilisatrices et destructrices" depuis la tribune de l'ONU. Il a déclaré que les sorties du groupe terroriste M23, soutenu par le Rwanda, ont provoqué une crise humanitaire sans précédent, avec quelque 7 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays.
Au cœur de la guerre dans l'est de la RDC se trouve la lutte pour le contrôle de gisements de minéraux précieux, notamment le cobalt et le coltan. En particulier, jusqu'à 70% du cobalt fourni au marché mondial est extrait en RDC.
Le Canada retire ses militaires de la mission de l'ONU en RDC pour des raisons de sécurité
Les autorités canadiennes ont décidé de rappeler leur personnel militaire servant dans le contingent de maintien de la paix de l'ONU dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) pour des raisons de sécurité. C'est ce que rapporte le journal The Globe and Mail.
Selon ce journal, Ottawa a envoyé une lettre à cet effet au siège de l'ONU à New York cette semaine. Les casques bleus canadiens seront temporairement transférés dans un lieu sûr, d'où ils assisteront à distance la mission de l'ONU dans le pays. Le journal cite l'évolution des conditions de sécurité dans la ville de Goma comme raison de cette décision. Il n'est pas précisé combien de soldats de la paix canadiens ont servi en RDC.
En janvier 2021, les rebelles du groupe Mouvement du 23 mars (M23) ont lancé une offensive dans l'est de la RDC. Ils ont réussi à s'emparer d'une centaine de villes et de villages dans la province du Nord-Kivu, dont sa capitale Goma. Ils tentent à présent de s'approcher de Bukavu. Le M23 est soutenu par l'armée rwandaise. Le groupe du Mouvement du 23 mars a été formé en 2012 par des transfuges des forces armées congolaises.
Le président de la RDC accuse le Rwanda d'attiser le conflit régional
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a accusé le Rwanda voisin d'ambitions expansionnistes dans la région et l'a tenu pour responsable de la crise dans les régions orientales de son pays.
Il a ainsi dénoncé les "velléités expansionnistes" du Rwanda dans l'est de la RDC. "Ce qui est nécessaire, c'est de mettre à l'index le véritable responsable de cette situation: le Rwanda", a-t-il indiqué en prenant la parole à la Conférence de Munich sur la sécurité. "Nous ne tolérons plus que nos ressources stratégiques soient pillées au profit d'intérêts étrangers sous le regard complice de ceux qui se nourrissent du chaos."
Il a appelé la communauté internationale à une action immédiate pour mettre fin à la guerre dans l’est de la RDC. "Nous n'attendons plus de simples mots, nous exigeons des actions décisives."
Félix Tshisekedi s'est exprimé quelques heures après que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) eurent pris l'aéroport du chef-lieu de la province du Sud-Kivu, Bukavu.
Les problèmes de la RDC n’ont pas de solution militaire, selon l’Union africaine
Il n’existe pas de solution militaire aux problèmes actuels dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat.
"Ce ne sont pas les campagnes militaires qui vont résoudre ces problèmes", a-t-il déclaré, cité par l’Agence France-Presse (AFP), après que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) eurent pris l'aéroport du chef-lieu de la province du Sud-Kivu, Bukavu.
Moussa Faki Mahamat a en outre estimé que le cessez-le-feu devait "être observé obligatoirement" dans l’est de la RDC. Celui-ci a été introduit en août 2024 dans la province du Nord-Kivu entre les forces gouvernementales congolaises et le M23. Officiellement, aucune des parties ne s'en est retirée, bien que, fin janvier, les rebelles, soutenus par l'armée du Rwanda voisin, se soient emparés du chef-lieu du Nord-Kivu, Goma.
Les rebelles ont proclamé la semaine dernière un cessez-le-feu unilatéral dans l'est du pays et ont déclaré qu'ils n'avaient pas l'intention d'attaquer Bukavu qui compte plus d'un million d'habitants. Mais deux jours plus tard, ils ont relancé leur offensive sur la ville.
Le sommet conjoint tenu le week-end dernier à Dar-es-Salam, en Tanzanie, par la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la relance des négociations pour résorber la crise dans l’est de la RDC.
Les combats dans l’est de la RDC ont fait quelque 4.000 tués
Au moins 4.000 personnes ont été tuées et plus de 4.200 autres blessées dans les combats dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) entre les troupes congolaises et les forces rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), a déclaré le ministre de la Santé du pays, Samuel Roger Kamba.
"Depuis le 21 janvier, il y a eu plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont fui des zones de combats et ceci a entraîné beaucoup de malades et de blessés. Malheureusement, nous ne pouvons pas avoir les éléments complets de toutes les zones de santé", a indiqué le ministre cité par le site Actualité, ajoutant qu’il existait des secteurs d’accès "très difficile", comme Nyiragongo. "L'entrée du groupe armé M23 accompagné des troupes rwandaises a entraîné à ces jours des centaines de blessés. Le dernier chiffre des blessés que nous avons enregistrés dans les structures de soins de santé, c'est plus de 4.260 blessés il y a deux jours. Nous avons plus de 939 corps dans nos morgues […] On a déjà enterré plus de 458 corps en cinq jours", a-t-il noté, rappelant que 3.000 décès avaient été recensés dans la zone de Goma.
Le ministre a également évoqué la pénurie de médicaments et de pansements. Le gouvernement tente d’organiser les livraisons d’équipements et produits pharmaceutiques à Goma via Nairobi et Kigali.
Les rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise, sont entrés à Goma le 26 janvier et ont pris la ville sous leur contrôle en l’espace de trois jours. Ils ont ensuite entamé une offensive dans la province du Sud-Kivu et progressent vers son chef-lieu, Bukavu. Lundi, le M23 a proclamé un cessez-le-feu pour des raisons humanitaires. Le groupe a précédemment annoncé son intention de lancer une offensive sur Kinshasa, la capitale de la RDC.
Tshisekedi manquera le sommet de l'Union africaine en raison des événements dans son pays
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, ne participera pas au sommet de l'Union africaine. C'est ce qu'a annoncé sa porte-parole, Tina Salama. Le pays sera représenté par la première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a-t-elle déclaré à Reuters.
Le sommet de l'Union africaine se tiendra les 15 et 16 février à Addis-Abeba, la capitale de l'Éthiopie.
Le Burundi ferme la frontière avec la RDC à cause de l’afflux de migrants (média)
SÉCURITÉ: BURUNDI-RDCONGO-FRONTIÈRE
NAIROBI, 14 février. /TASS/. Le Burundi a brièvement fermé la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC) en raison de l’afflux de réfugiés, a fait savoir l’agence Agence France-Presse (AFP).
Le Burundi, dont le contingent de la paix participe aux combats aux côtés de la RDC, a une frontière commune avec la province congolaise de Sud-Kivu.
Selon l’agence, des réfugiés congolais ont commencé à affluer à Gatumba, dans l’ouest du Burundi.
"Hier, il y a eu un tel afflux de réfugiés que les autorités burundaises ont décidé de fermer la frontière avec le Congo [et] refusé d'accueillir plus de 200 Congolais qui ont été obligés de retourner chez eux", a indiqué un agent de la police aux frontières anonyme, cité par l’AFP.
RDC: les rebelles se sont emparés de l'aéroport international près de la ville de Bukavu
Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) se sont emparés de l'aéroport international de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). C'est ce qu'a annoncé le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, sur le réseau social X.
Selon lui, l'aéroport est aux mains des rebelles. Reuters, citant ses propres sources, a confirmé la prise de l'aéroport international par des détachements du M23. Aucune information officielle n'a été communiquée par les autorités congolaises concernant l'aéroport.
L'aéroport international est situé à 40 kilomètres au nord de Bukavu, dans la localité de Kavumu. Il constitue le plus grand centre logistique de l'est de la RDC, par lequel transite l'aide humanitaire internationale. L'aéroport abrite une base de l'armée de l'air congolaise, ainsi que des unités déployées de la mission de l'ONU pour l'aide à la RDC.
La semaine dernière, les rebelles ont annoncé un cessez-le-feu unilatéral et ont déclaré qu'ils n'avaient pas l'intention d'attaquer Bukavu, qui compte plus d'un million d'habitants. Toutefois, M. Kanyuka a ensuite déclaré que les rebelles continueraient d'avancer sur Bukavu "pour éviter que sa population ne souffre."
Fin janvier, les rebelles se sont emparés de Goma, le chef-lieu de la province voisine du Nord-Kivu. L'aéroport international de Goma, par lequel l'aide humanitaire était également acheminée, n'est depuis lors plus opérationnel.
RDC: Les forces de la Monusco ont été déployées dans le district de Djugu, dans l'est
Des Casques bleus de l'ONU ont été déployés dans le district de Djugu, dans la province d'Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où plus de 80 personnes ont été tuées dans trois villages au début de la semaine. C'est ce que rapporte la station de radio congolaise Okapi.
"Les Casques bleus se sont déployés dès que possible et ont échangé des tirs avec les assaillants, qui avaient déjà malheureusement tué plus de 80 civils, incendié des habitations et causé la panique au sein des populations du territoire de Djugu", rapporte ce média congolais financé par l’ONU.
Des soldats de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) avaient déjà engagé un échange de tirs avec des combattants du groupe armé Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) dans le territoire de Djugu. Les éventuelles victimes de cette milice n'avaient alors pas été signalées. Ce groupe armé a été formé il y a plus de 20 ans par des peuples de la communauté Lendu vivant dans l'est de la RDC. Au fil du temps, la milice s'est transformée en une organisation de bandits.
La mission de maintien de la paix en RDC a été établie par une décision de l'ONU à l'été 2010. Au début de cette année, elle comptait environ 15.000 soldats de la paix. Son mandat prend fin en décembre prochain.
DCK
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