Crise Anglophone. La grève des avocats reprend à Bamenda

cameroun24.net Vendredi le 06 Décembre 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors qu’un projet de loi portant sur la promotion du bilinguisme est en examen au parlement, nous apprenons que les avocats d’expression anglaise ont manifesté un mouvement d’humeur à Bamenda ce 4 décembre 2019.

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« L’anglais et le français sont indifféremment utilisées devant les juridictions de droit et spéciales (1). Les décisions de Justice sont rendues dans l’une ou l’autre langue officielle (2) », tels sont les alinéas de l’article 26 qui créent les remous au sein du corps d’avocats à Bamenda dans le Nord-Ouest ce 4 décembre 2019.

En effet, les avocats s’exprimant dans la langue de Shakespeare désapprouvent le projet de loi sur le bilinguisme. Ils réclament plutôt l’application rigoureuse de la Common Law. Car, à la lecture du présent texte, « Il donne le pouvoir aux juges francophones d’entendre des affaires soit en français soit en anglais », peut-on apprendre de ces avocats en colère.

La Common Law
Il faut rappeler que la thématique du Common Law est posée depuis des années déjà comme fondement des revendications des avocats d’expression anglaise. Les hommes en robe noire ont d’ailleurs exigé que les textes de la loi de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des Affaires en Afrique(l’Ohada) soient traduits en leur langue première.

Les solutions de l’Etat
Débutée en novembre 2016, la crise anglophone pouvait encore se confondre à des actes de vandalisme souvent observés au quotidien. Mais son insistance a amené le chef des forces armées à prendre, à partir du mois de mars 2017, un certain nombre de mesures parmi lesquelles : la traduction des textes de l’Ohada en anglais appuyée de la création d’une section de la Common Law à l’Ecole nationale d’Administration et de la magistrature(Enam).

Ajouté à cela, la création d’une Commission nationale en charge de la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. Les initiatives qui ont été couronnées par la tenue du dialogue national entre le 30 septembre et le 4 octobre 2019 où des résolutions ont été prises.

Et justement en parlant de résolution, le Cardinal Christian Tumi confie au microphone de la Crtv que les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans lesquelles il a effectué une tournée d’évangélisation, brûlent d’impatience de voir l’issue des propositions faites lors du dialogue national.

L’homme de Dieu ajoute par ailleurs que « La situation s’améliore ». C’est dire qu’en dépit des efforts qui sont entrepris çà et là, les violences, les revendications se font encore entendre.

Cameroun : Selon Akere Muna, le projet de loi sur le bilinguisme « c’est de l’huile sur du feu »

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