Crise anglophone. Luc Perry Wandji : «le Colonel n'a proféré des menaces contre ses interlocuteurs: voilà le Cameroun dont je rêve»

cameroun24.net Lundi le 06 Juillet 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le journaliste salut un moment fort de l'histoire médiatique au Cameroun. Il donne son point de vue sur la sortie du communicateur de l'armée dans un média privé.

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Hier soir à la télé, les trois journalistes d' Équinoxe ont fait honneur à mon métier. Je les en félicite.

Le Colonel Atonfack, en ce qui le concerne, brillant dans son rôle, a dignement et valablement défendu l'armée camerounaise. Il nous a donnés des raisons d'en être fiers, au delà de toute autre considération.

Quoiqu'on puisse dire du fond de son propos, Il a démontré que notre armée regorge de pépites, des têtes bien faites, dont on peut se vanter au concert des armées du monde.

Chapeau !

Et l'unanimité, que j'avais anticipée par mes publications au cours de l'émission, autour de sa prestation plutôt honorable, et par delà les appartenances politiques, atteste, pour qui en doutait encore, que l'armée, au Cameroun, est un rempart et un repère essentiel de notre mystique national et de la façon dont nous concevons à la fois, notre vivre-ensemble et notre survie collective.

S'ils n'attendent pas que l'armée les départage et tranche leurs joutes politiques, en adoubant et en portant en triomphe le Colonel Atonfack, les camerounais de tous les bords, disent clairement, qu'ils espèrent beaucoup, que l'armée nationale soit, sinon un bouclier, du moins, le rempart à partir duquel, l'on pourra continuer, même dans le pire des chaos, de nourrir la perspective de notre renaissance, d'une unité nationale pérenne, et de feuilleter en toute sérénité, les belles pages de notre "Roman national", selon le mot de Pr Armand Leka.

Hier soir, sur Équinoxe Tv, s'est écrit en mondovision et en lettre d'or, un moment fort de notre histoire médiatique.

Hier soir, j'ai vu notre espace public s'anoblir de valeurs et de dignité dans la conversation, mais encore, d'une éthique de la discussion [républicaine].

Qu'il est beau et agréable, de voir:

1- Des journalistes courageux et opiniâtres. Impertinents à juste dose!

2- Un invité (Colonel Atonfack) courtois, tenace, éloquent, cultivé et brillant dans son rôle de défenseur de l'armée camerounaise.

À aucun moment, le Colonel n'a proféré des menaces contre ses interlocuteurs: voilà le Cameroun dont je rêve.

J'ai vu des journalistes d'Equinoxe assumer, non pas leur parti pris, mais leur sensibilité idéologique et éditoriale, sans jamais s'entendre dire qu'ils se feront broyer, parce qu'ils seraient des opposants: ce Cameroun là est possible. J'y crois!

Le Colonel Atonfack, Fangwa, Babylas et Noufele, dans un vrai moment de vérité, ont apporté la preuve que notre pays sombre souvent dans la médiocrité, parce que trop de gens se prennent et se plaisent au jeu du simulacre, qu'Achille Mbembe s'était déjà fait fort de dénoncer, de sa plume léchée et peu complaisante.

Chers Messieurs, je vous remercie pour ce moment.

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