Elecam. Maurice Kamto se félicite que le DG d'ELECAM ait réintégré les 120 000 électeurs injustement exclus du fichier électoral
Le leader de l'opposition qui était le premier à décrier cette injustice appelle cependant dans une nouvelle déclaration à la vigilance.
DECLARATION SUR LE PAS NOUVEAU D’ELECAM RELATIVEMENT AUX INSCRIPTIONS SUR LES LISTES ELECTORALES.
Lors de la 2ème édition de la Plateforme nationale de concertation permanente entre ELECAM et les autres acteurs du processus électoral tenue le 26 novembre 2024 à Yaoundé, le Directeur Général d’ELECAM, en réponse à la question d’un journaliste relative à l’exclusion des listes électorales des personnes dûment inscrites pour cause d’absence d’empreintes digitales, a déclaré que « le problème a été profondément analysé au sein du Conseil électoral et de la Direction Générale, et tous ces électeurs sont pris en compte et seront dans les listes de décembre 2024.»
Il s’agit d’un pas, si petit soit-il, dans la bonne direction.
Le MRC se réjouit que le Conseil électoral ait décidé d’assumer sa mission de veiller « au respect de la loi électorale par tous les intervenants de manière à assurer la régularité, l’impartialité, l’objectivité, la transparence et la sincérité des scrutins » (art. 10 du Code électoral), et que la Direction Générale d’ELECAM ait retrouvé la raison sur cette question. Le MRC voudrait y voir un signe annonciateur de la volonté de l’organe électoral d’œuvrer au respect strict de la loi électorale par tous les acteurs du processus électoral, à commencer par lui-même. Si, comme nous l’espérons et le souhaitons vivement, tel devait être effectivement le cas de bout en bout du processus, nul doute que l’élection présidentielle prévue en 2025 serait apaisée, pour le plus grand bonheur du peuple camerounais ; notre marche vers la démocratie franchirait alors une étape cruciale pour le plus grand honneur de notre pays, le Cameroun. ELECAM recueillerait légitimement une grande part du mérite.
Le peuple camerounais peut compter sur le MRC pour continuer d’exercer son devoir de vigilance permanente pour la réalisation de cet objectif vital pour notre pays, à savoir enraciner la démocratie dans notre société en réalisant une alternance dans la paix, par les urnes et dans le respect de la loi.
Dans cet esprit, nous ne pouvons ne pas relever la curiosité des explications avancées par le Directeur Général d’ELECAM à propos des électeurs exclus des listes électorales pour défaut d’empreintes digitales. Selon lui, l’absence d’empreintes de certains électeurs serait due aux travaux agricoles ou l'handicap pour les personnes vivant avec un handicap. Or, au regard des statistiques en notre possession, les arrondissements de Yaoundé 5, Yaoundé 3 et Yaoundé 7, ont le plus grand taux de rejet pour défaut d’empreintes digitales, avec 87%, 75% et 60% respectivement. On ne sait pas où se trouvent les plantations des personnes concernées à Yaoundé, et nul ne peut croire que la majorité des personnes en âge de voter dans ces trois arrondissements de la capitale du pays ont un handicap touchant leurs doigts. Nul ne peut croire non plus que "les bousculades" devant les bureaux d'ELECAM aient pu effacer les empreintes digitales.
Si les Camerounais veulent vraiment le changement comme ils le déclarent, ils doivent rester alertés et déterminés. Par le passé, le système a profité de l’indifférence, parfois de l’ignorance de certains acteurs politiques relativement au non-respect du code électoral. Nous devons sortir résolument de cette période où l’on parlait beaucoup de la loi électorale sans l’avoir lu, et où surtout on faisait une confiance aveugle à un organe électoral supposé indépendant et neutre, et dont certains de ses organes adoptent des comportements répréhensibles par leurs pratiques scandaleuses, pour dire le moins.
Le MRC continue d’attirer l’attention de la Direction Générale d’ELECAM et ses "partenaires techniques" sur leur responsabilité historique et juridique dans le bon ou le mauvais déroulement des élections au Cameroun, en particulier l’élection présidentielle cruciale prévue en 2025. C’est l’occasion pour nous d’inviter toutes les forces du changement, sympathisantes ou non du MRC à rester mobilisées et en état de veille maximale, afin de ne laisser prospérer aucune tentative de fraude. En ce qui nous concerne au MRC, nous attendons la publication des listes au 30 décembre 2024 pour nous assurer que les 120.000 citoyens camerounais exclues des listes électorales ont effectivement été réintégrés dans le fichier électoral.
Nous invitons dès à présent la Direction Générale d’ELECAM à laisser enfin les Camerounais du Cameroun et de la diaspora s’inscrire sur les listes électorales conformément au Code électoral dès la reprise des inscriptions, le 2 janvier 2025.
Nous devons œuvrer tous ensemble, ELECAM, partis politiques et divers acteurs de la société civile, pour atteindre la barre de 10, voire de 12 millions d’électeurs inscrits à la convocation du prochain scrutin présidentiel.
Rien ne sera plus jamais comme avant.
Fait à Yaoundé, le 27 novembre 2024
Maurice KAMTO,
Président national du MRC, candidat de l’APC
à l’élection présidentielle de 2025
STATEMENT ON ELECAM'S NEW STEP REGARDING VOTER REGISTRATION.
At the 2nd edition of the National Platform for Permanent Consultation between ELECAM and other stakeholders in the electoral process held on 26 November 2024 in Yaoundé, the Director General of ELECAM, in response to a journalist's question on the exclusion from the electoral roll of persons duly registered for lack of fingerprints, stated that ‘the problem has been thoroughly analysed within the Electoral Council and the Directorate General, and all these voters are taken into account and will be on the December 2024 rolls.’
This is a step, however small, in the right direction.
The CRM is delighted that the Electoral Council has decided to assume its mission of ensuring ‘compliance with the electoral law by all those involved so as to ensure the regularity, impartiality, objectivity, transparency and sincerity of the polls’ (art. 10 of the Electoral Code), and that ELECAM's General Management has come to its senses on this issue. The CRM would like to see this as a sign of the electoral body's willingness to work towards strict compliance with the electoral law by all those involved in the electoral process, starting with itself. If, as we sincerely hope and wish, this is indeed the case throughout the process, there is no doubt that the presidential election scheduled for 2025 will be peaceful, to the great delight of the Cameroonian people; our march towards democracy would then take a crucial step for the greater honour of our country, Cameroon. ELECAM would legitimately receive a large share of the credit.
The people of Cameroon can count on the CRM to continue to exercise its duty of permanent vigilance for the achievement of this vital objective for our country, namely to entrench democracy in our society by achieving an alternation in peace, through the ballot box and in respect for the law.
In this spirit, we cannot fail to note the curiosity of the explanations put forward by the Director General of ELECAM concerning voters excluded from the electoral roll for lack of fingerprints. According to him, the absence of fingerprints from certain voters was due to agricultural work or disability in the case of people living with a disability. According to the statistics in our possession, the districts of Yaoundé 5, Yaoundé 3 and Yaoundé 7 have the highest rate of rejection for lack of fingerprints, with 87%, 75% and 60% respectively. It is not known where the plantations of the people concerned are located in Yaoundé, and no one can believe that the majority of people of voting age in these three districts of the country's capital have a disability affecting their fingers. Nor can anyone believe that the ‘jostling’ in front of ELECAM offices could have erased fingerprints.
If Cameroonians really want the change they say they want, they must remain alert and determined. In the past, the system has taken advantage of the indifference, and sometimes ignorance, of certain political players with regard to non-compliance with the electoral code. We must resolutely move on from this period when there was a lot of talk about the electoral law without having read it, and when, above all, there was blind trust in an electoral body that was supposed to be independent and neutral, but some of its organs were behaving reprehensibly through their scandalous practices, to say the least.
The CRM continues to draw the attention of the General Management of ELECAM and its ‘technical partners’ to their historical and legal responsibility for the good or bad conduct of elections in Cameroon, in particular the crucial presidential election scheduled for 2025. This is an opportunity for us to invite all the forces of change, whether CRM sympathisers or not, to remain mobilised and on maximum alert, so as not to allow any attempt at fraud to prosper. As far as the CRM is concerned, we are waiting for the publication of the lists on 30 December 2024 to ensure that the 120,000 Cameroonian citizens excluded from the electoral roll have effectively been reintegrated into the electoral roll.
We now call on ELECAM's General Management to finally allow Cameroonians in Cameroon and the Diaspora to register on the electoral roll in accordance with the Electoral Code as soon as registration resumes on 2 January 2025.
We must all work together, ELECAM, political parties and various civil society players, to reach the mark of 10 or even 12 million registered voters when the next presidential election is called.
Nothing will ever be the same again.
Yaoundé, 27 November 2024
Maurice KAMTO,
National President of the CRM, PAC candidate
for the 2025 presidential election
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