Niger. Mohamed Bazoum saisit la Cour de justice de la Cédéao pour exiger sa libération
Une plainte demandant la libération immédiate et sans condition du président Mohamed Bazoum a été déposée auprès de la Cour de justice de la Cédéao, rapporte Radio France internationale (RFI).
Selon la requête, le président déchu Bazoum est victime de séquestration et de détention arbitraire par les putschistes. Elle exige également la libération immédiate de Bazoum et de sa famille, ainsi que le rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger. La Cour de justice de l’organisation ouest-africaine est basée à Abuja, la capitale du Nigeria.
"Le président Bazoum du Niger, son épouse et son fils ont été arrêtés illégalement, enlevés et détenus arbitrairement. Nous demandons à la Cour de la Cédéao leur libération immédiate. Nous demandons également le rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger par le transfert immédiat du pouvoir au président Bazoum afin qu'il puisse achever son mandat", a déclaré Seydou Mohamed Diagne, l'un des avocats chargés de l'affaire.
Le président Mohamed Bazoum a été destitué dans la soirée du 26 juillet par des militaires. Ils ont par ailleurs formé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) présidé par le commandant de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani.
Niger: Berlin pourrait retirer ses troupes si Paris prenait une décision similaire
Les autorités allemandes maintiennent un contingent militaire au Niger, mais envisageront son retrait si la France prend une décision similaire pour ses unités, a déclaré le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, dans une interview accordée au journal Le Monde.
"La situation sécuritaire est pour nous décisive. Nos militaires sur place ne sont pas actuellement en danger. Niamey joue un rôle important dans notre retrait logistique du Mali voisin", a-t-il déclaré. "Si nous atteignons un point où il n’y a plus aucune raison de rester et que le danger est trop grand, alors oui, nous nous retirerons. Si les unités françaises venaient à partir, la question du retrait serait pour nous plus vive."
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, qui a répondu aux questions du journal en même temps que son homologue allemand, a noté à son tour que la France n'allait pas se plier aux exigences de retrait des rebelles. Il a également accusé les putschistes d'ignorer la question de la lutte contre le terrorisme dans la région.
Néanmoins, comme l'a rapporté le journal Le Monde le 5 septembre, la France a entamé des négociations avec l'armée nigérienne sur la possibilité de retirer certaines de ses unités du Niger. Cependant, ni le nombre de soldats qui pourraient quitter le Niger, ni le calendrier n'ont été communiqués. Selon le journal, les militaires français pourraient être "en partie redéployés dans les pays voisins, notamment au Tchad, ou en partie rapatriés en France". À l'heure actuelle, il y a environ 1.500 militaires français au Niger.
Fin juillet, un groupe de militaires de la Garde présidentielle s’est mutiné au Niger et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Les rebelles ont formé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle, Abdourahamane Tchiani, pour gouverner le pays. Comme l’a rapporté le portail ActuNiger, le 10 août, M. Tchiani avait signé un décret sur la formation d’un nouveau gouvernement pour la période de transition.
Dans la foulée, le pouvoir militaire nigérien a dénoncé les accords militaires avec la France et demandé le départ du contingent français. Mais Paris refuse de satisfaire ces exigences car les accords sur le déploiement des militaires ont été conclus avec les anciennes autorités nigériennes, les seules légitimes au regard de la France.
Le Nigeria cherche à rétablir la démocratie au Niger
En tant que président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le Nigeria cherche à rétablir l'ordre démocratique au Niger après le coup d'État. C'est ce qu'a déclaré le président nigérian Bola Tinubu, lors de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies tenue à New York.
"En ce qui concerne le Niger, nous sommes en pourparlers avec les dirigeants militaires. En tant que président de la Cédéao, je cherche à aider à rétablir la gouvernance démocratique [au Niger] de manière à régler les problèmes politiques et économiques auxquels ce pays est confronté, notamment ceux liés aux extrémistes qui cherchent à attiser l'instabilité dans la région", a déclaré le dirigeant nigérian.
Le 26 juillet, au Niger, un groupe de militaires de la Garde présidentielle a déclenché un putsch et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Pour gouverner le pays, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a été créé, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle, Abdourahamane Tchiani. Les dirigeants des États de la Cédéao ont imposé des sanctions sévères aux putschistes et ont exigé qu'ils libèrent M. Bazoum, menaçant de recourir à la force. Le 18 août, le commissaire pour la paix et la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que la date exacte du début de l'intervention militaire au Niger avait été déterminée, mais n’a pas encore été officiellement annoncée.
Les autorités du Burkina Faso et du Mali ont déclaré dans un communiqué commun qu'elles avaient l'intention de considérer toute intervention militaire au Niger comme une déclaration de guerre à leur encontre. Elles ont promis de "prendre des mesures d'autodéfense en appui aux forces armées et au peuple nigériens". Le 16 septembre, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé une charte pour la mise en place d'une organisation de défense collective et d’assistance mutuelle dans la zone clé du Sahel.
Burkina: le parlement approuve le projet de loi sur l'envoi d’un contingent au Niger
L'assemblée législative (parlement) de transition du Burkina Faso a adopté à l'unanimité un projet de loi autorisant l'envoi d’un contingent militaire burkinabè en République du Niger, rapporte le portail d'information Burkina24.
Selon ses informations, le ministre de la Défense du pays, Kassoum Coulibaly, s'est exprimé lors d'une session parlementaire tenue mardi. "Le déploiement du contingent [au Niger] permettra de contribuer au renforcement de la lutte contre le terrorisme dans notre pays en lui permettant de disposer de points d’appui dans la profondeur du territoire nigérien pour lutter contre les groupes terroristes qui s’y réfugient souvent après avoir commis des attaques sur notre territoire", a-t-il déclaré. Le ministre a ajouté que l'assistance militaire au Niger consisterait à "donner une main forte et un appui capacitaire dans des domaines assez précis".
M. Coulibaly a indiqué que si les pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) violent la charte des Nations unies et les traités de la Communauté et décident d'attaquer le Niger "pour une raison quelconque", le Burkina Faso "réagira en conséquence". Le ministre a précisé que la mission militaire du Burkina Faso au Niger est d'une durée de trois mois renouvelable.
Le 26 juillet, au Niger, un groupe de militaires de la Garde présidentielle a déclenché un putsch et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Pour gouverner le pays, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a été créé, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle, Abdourahamane Tchiani. Les dirigeants des États de la Cédéao ont imposé des sanctions sévères aux putschistes et ont exigé qu'ils libèrent M. Bazoum, menaçant de recourir à la force. Le 18 août, le Commissaire pour la paix et la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que la date exacte du début de l'intervention militaire au Niger avait été déterminée, mais n’a pas encore été officiellement annoncée.
Les autorités du Burkina Faso et du Mali ont déclaré dans un communiqué commun qu'elles avaient l'intention de considérer toute intervention militaire au Niger comme une déclaration de guerre à leur encontre. Elles ont promis de "prendre des mesures d'autodéfense en appui aux forces armées et au peuple nigériens". Le 16 septembre, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé une charte pour la mise en place d'une organisation de défense collective et d’assistance mutuelle dans la zone clé du Sahel.
TASS