Crise anglophone. NE MINIMISONS PAS LA RESPONSABILITE DU CHEF DE L’ETAT DANS LA SORTIE DE CRISE

cameroun24.net Lundi le 02 Novembre 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Quatre ans déjà que le problème anglophone est devenu une crise. Crise qui elle – même est devenue une guerre avec des bavures, des viols, des vols, des massacres et désormais des crimes de guerre.

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En quatre ans, celui qui est sensé présider aux destinées de cette nation n’a fait aucune descente sur le terrain, aucune rencontre officielle avec les forces vives de la Nation et n’a participé à aucun dialogue avec ses compatriotes. D’ailleurs, c’est à peine s’il rencontre ses ministres.

Chaque fois que l’on franchissait un cap critique dans cette crise, il a toujours tardé à prendre la parole. A plusieurs reprises, alors que nous vivions des situations de plus en plus critiques, il n’a jamais dérogé à son habitude d’être sous les radars. Il s’en tient toujours à un discours selon la périodicité des temps normaux alors que nous sommes en temps de crises, de crises multiples et inédites.

Quand il fait un effort, il se livre à un discours en décalage. Décalage sur le timing et sur le fond. Le discours du 19 mai 2020 de cette année en pleine crise du coronavirus en est une illustration.

Cette absence, cette distance et ces silences présidentiels ne sont simplement pas à la hauteur de la situation. Elles font partie des choses qui contribuent à la destruction lente mais profonde du rapport que nous avons aux institutions, au pays et surtout aux personnes en charge de diriger ce dernier.

En temps de crises inédites comme c’est le cas actuellement, que devrais faire le Président de la République ?

Il doit assumer un leadership fort, présent et visible.

Ce leadership doit se caractériser par une prise de parole forte et solennelle ayant pour but à chaque fois de présenter la situation, les dangers auxquels la nation fait face, les difficultés qui arrivent, les valeurs et les principes qui doivent nous guider ainsi que les mesures prises ou à prendre.

Il doit réunir toutes les forces vives et recueillir un maximum de suggestions et de recommandations.

Il doit superviser la réorganisation des structures de l’Etat pour que ces dernières se mettent en ordre de bataille pour être à la hauteur des défis auxquels nous sommes confrontés.
Il doit veiller à ce que les moyens conséquents soient débloqués à temps pour pouvoir faciliter une mise en œuvre diligente et efficace des mesures arrêtées.

Il doit personnellement suivre l’évolution de la situation et procéder aux correctifs qui s’imposent.

Il doit faire des apparitions régulières tout au long de la crise pour rassurer, interpeller, sensibiliser, sanctionner et ajuster le cas échéant les différentes réponses gouvernementales aux crises que nous vivons.

En résumé, il doit être présent, actif et totalement mobilisé.

Au fond, à ceux et celles qui veulent habituer le Peuple camerounais à l’anormal, nous devons dire non. C’est cet écart de la norme et cette normalisation de l’écart en toute chose qui est au fond le problème majeur dans ce pays.

Et avec ce leadership actuel, l’adage selon lequel le poisson pourrit par la tête gagne toute sa pertinence.

Un autre leadership est possible nécessaire.


Franck Essi, 02 Novembre 2020

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