Les rebelles, soutenus par Kigali, renforcent leur emprise dans l’Est de la RDC tandis que Kinshasa et Kigali négocient sous médiation américaine, a appris cameroun24.

Les combats reprennent dans le Nord-Kivu. Les rebelles du M23 ont repris le contrôle des localités stratégiques de Kishishe et Bambo, après des affrontements violents contre les miliciens Wazalendo, selon des sources locales relayées par Radio Okapi. Une reconquête qui intervient dans un contexte de tensions régionales exacerbées, alors que la RDC et le Rwanda, sous médiation américaine, tentent de négocier une trêve précaire.

Un retour en force après plus d’un an d’absence

Les forces du M23, un groupe militaro-politique issu d’anciens dirigeants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), avaient quitté ces zones il y a plus d’un an. Leur retour marque une escalade inquiétante dans une région déjà ravagée par des décennies de conflits.

Selon des témoins, les combats ont été d’une rare intensité, forçant les milices Wazalendo – pourtant réputées pour leur résistance – à battre en retraite. Cette avancée du M23 confirme la stratégie de reconquête progressive menée par le mouvement, accusé d’être soutenu militairement et logistiquement par Kigali.

Un conflit aux racines profondes

Le M23, créé en 2012, est né de la frustration d’anciens rebelles du CNDP, dénonçant la non-application des accords de paix du 23 mars 2009 par Kinshasa. Le groupe, qui représente les intérêts des Banyamulenge (Tutsis congolais), a repris les armes fin 2021, envahissant de vastes portions du Nord-Kivu avec l’appui présumé du Rwanda.

Depuis, la situation sécuritaire n’a cessé de se dégrader, malgré l’intervention de la communauté internationale et la présence de la Mission des Nations Unies (MONUSCO). Les civils, pris en étau entre les forces gouvernementales, les milices locales et les rebelles, paient un lourd tribut.

Négociations sous tension : Washington en médiateur

Alors que le M23 consolide ses positions, Kinshasa et Kigali, sous pression diplomatique, tentent de trouver une issue. Des pourparlers, facilités par les États-Unis, visent à établir une trêve durable. Mais sur le terrain, la reprise des hostilités jette une ombre sur ces efforts.

Analyses : Vers une nouvelle escalade ?

Pour les observateurs, la reprise de Kishishe et Bambo pourrait annoncer une nouvelle phase offensive du M23, dans l’objectif de peser davantage dans les négociations. Le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles, nie toute implication, mais les preuves satellitaires et les rapports d’experts contredisent cette version.

Pendant ce temps, la population du Nord-Kivu, épuisée par des années de violence, craint de voir le conflit s’enliser. Les humanitaires alertent sur une crise humanitaire grandissante, avec des milliers de déplacés et un accès aux soins de plus en plus limité.

Conclusion : Le spectre d’une guerre régionale

Alors que les combats se multiplient et que les diplomates s’activent, la question reste entière : la trêve tiendra-t-elle ? Ou assiste-t-on au prélude d’une nouvelle guerre ouverte, impliquant directement la RDC, le Rwanda et leurs alliés respectifs ?

Une chose est sûre : dans l’Est congolais, la paix reste un mirage.
 

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North Kivu: M23 Rebels Recapture Kishishe and Bambo, Regional Tensions Rise

Rwanda-backed militants tighten grip in eastern DRC as Kinshasa and Kigali negotiate under US mediation.

 Fighting has erupted again in North Kivu. The M23 rebels have retaken control of the strategic towns of Kishishe and Bambo after fierce clashes with Wazalendo militia fighters, according to local sources cited by Radio Okapi. This resurgence comes amid escalating regional tensions, as the DRC and Rwanda, with US mediation, attempt to broker a fragile ceasefire.

A Comeback After More Than a Year

The M23, a politico-military group formed by former leaders of the National Congress for the Defense of the People (CNDP), had withdrawn from these areas over a year ago. Their return signals a dangerous escalation in a region already devastated by decades of conflict.

Witnesses reported intense fighting, forcing the Wazalendo—a militia known for its resilience—to retreat. The M23’s advance confirms its strategy of gradual reconquest, with the group allegedly receiving military and logistical support from Kigali.

A Conflict with Deep Roots

The M23, formed in 2012, emerged from the frustration of ex-CNDP rebels who accused Kinshasa of failing to implement the 2009 peace agreements. The group, representing the interests of the Banyamulenge (Congolese Tutsis), resumed fighting in late 2021, seizing large swaths of North Kivu with suspected Rwandan backing.

Since then, security has continued to deteriorate, despite international intervention and the presence of the UN Mission (MONUSCO). Civilians, caught between government forces, local militias, and rebels, continue to pay a heavy price.

High-Stakes Talks: US Steps In

As the M23 consolidates its positions, Kinshasa and Kigali, under diplomatic pressure, are scrambling for a resolution. US-mediated talks aim to secure a lasting ceasefire, but renewed hostilities on the ground cast doubt on these efforts.

Analysis: Is Another Escalation Coming?

Observers warn that the recapture of Kishishe and Bambo could signal a new offensive phase for the M23, strengthening its bargaining power in negotiations. Rwanda, accused of backing the rebels, denies involvement—yet satellite evidence and expert reports contradict these claims.

Meanwhile, North Kivu’s civilians, exhausted by years of violence, fear a prolonged conflict. Aid groups warn of a deepening humanitarian crisis, with thousands displaced and medical access shrinking.

Conclusion: The Specter of Regional War

As fighting intensifies and diplomats scramble, the key question remains: Will the ceasefire hold? Or is this the prelude to a wider war, drawing in the DRC, Rwanda, and their respective allies?

One thing is certain: in eastern Congo, peace remains an illusion.

Didier Cebas K.

 

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