Un complexe à caractère résidentiel et commercial de haut standing face au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé, ou la construction de 1 500 maisons au quartier Ekounou, voilà quelques ouvrages annoncés par le gouvernement depuis 2012. Jusqu’à présent, tout s’est arrêté aux mots relate Ecomatin.

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Le besoin en logement sociaux demeure important

Huit ans déjà que les populations de la localité de Mbankomo, d’Ekounou et ses environs attendent désespérément d’occuper les logements sociaux annoncés par le gouvernement camerounais. Au lieu-dit « Stade Abega » où était annoncée la construction de 650 logements, ce mardi 25 février 2020, pas l’ombre d’un parpaing sur le site de construction. Le lieu reste jusqu’alors une aire de jeu pour les passionnés de football.  Aux environs, l’économie informelle s’est développée (commerce de différentes denrées alimentaires, marchandises et objets de consommation courante, etc.).

À la chefferie de premier degré, on se souvient à peine de ce projet qui avait pourtant été annoncé à grand renfort de publicité par l’ancien ministre de l’Habitat et du développement urbain (Mindhu). « C’est depuis 2012, à l’époque du chef Théophile Abega, que les décisions ont été prises. Depuis son décès en novembre 2012, nous n’avons plus eu vent de ce projet. Le nouveau chef, Jehovani Abega, malheureusement absent aurait pu vous donner plus amples informations sur la base des documents dont il dispose. Voyez vous-même, rien n’a été fait », raconte un résident de la chefferie.

Abondant dans le même sens Yves Sévérin Mbédé, habitant du quartier Ekounou digère mal cette annonce. « Je ne sais pas ce que le gouvernement gagne à vendre du vent aux populations. Je me souviens encore de cette visite d’inspection effectuée par les investisseurs étrangers ici au stade Abega. C’est décevant tout simplement pour nous qui ne pouvons pas nous procurer des logements décents », se désole-t-il. Il en est en de même pour les projets annoncés à Mbankomo ou encore à Warda. Ici, mis à part les études d’impact environnemental réalisées sur les différents sites, on n’enregistre aucune autre évolution, comme nous avons pu constater sur le terrain.

Mutisme au sein des pouvoirs publics

Interrogée sur les raisons de l’absence des travaux de construction de 11 500 logements sociaux annoncés par les investisseurs italiens, Sud-africains et autres, une source interne au ministère du développement urbain et de l’Habitat  s’indigne. « Pourquoi vous vous intéressez seulement à ce qui n’a pas marché.  Voyez aussi ce qui a marché comme les logements sociaux d’Olembe. Parlant des accords avec la société italienne, sachez que la banque italienne Intesa Sanpaolo n’a pas décaissé les fonds. Sans trop de détails. Nous savons néanmoins qu’elle avait déjà pourvu les financements pour la construction du stade de 60 000 places d’Olembe prélude à la CAN 2019 que devait abriter le Cameroun ».

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