International. Plus de 2 milliards d’euros de dommages causés par les émeutes en Nouvelle-Calédonie
Les autorités françaises ont prolongé le couvre-feu en Nouvelle-Calédonie, territoire d’outre-mer, jusqu’au 4 novembre face aux émeutes qui ont causé des dégâts matériels estimés à au moins 2,2 milliards d’euros, a rapporté l’Agence France-Presse (AFP).
Selon cette dernière, "treize personnes, dont deux gendarmes, ont été tuées, des centaines de personnes blessées, et les dégâts matériels sont colossaux, estimés à au moins 2,2 milliards d’euros", au cours des émeutes qui ont éclaté à la mi-mai dernier.
Alors que les émeutes se poursuivent en Nouvelle-Calédonie, les autorités françaises ont décidé de prolonger le couvre-feu dans tout l’archipel jusqu’au 4 novembre. Le couvre-feu, qui interdit la circulation pendant la nuit, est en vigueur depuis le 17 mai. Tout rassemblement est interdit à l’exception des marchés et manifestations sportives habituels. Des forces policières supplémentaires ont été envoyées en Nouvelle-Calédonie pour réprimer les troubles.
Pour rappel, une manifestation contre une réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les élections locales a dégénéré en émeutes le 13 mai dernier à Nouméa. Le projet de loi qui a déclenché les émeutes prévoit d’accorder le droit de vote aux élections régionales à ceux qui résident en Nouvelle-Calédonie depuis plus de dix ans.
Jusqu’ici, ce droit revenait uniquement aux citoyens inscrits sur les listes électorales au moment de la signature de l’accord de Nouméa de 1998, qui a étendu l’autonomie du territoire, et à leurs enfants. Or, les autochtones de Nouvelle-Calédonie, les Kanaks, qui constituent 41,2% de la population de l’archipel, s’y opposent résolument, estimant que l’afflux de nouveaux électeurs réduira leur influence politique.
AN
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