Cameroun - Politique. Pour un changement du nom RDPC au congrès refondation et rajeunissement

cameroun24.net Jeudi le 01 Avril 2021 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
« Nous devons redonner espoir à nos jeunes, c’est pourquoi tant dans le processus de rénovation de notre parti que dans la gestion des charges publiques, nous encouragerons plus encore le rajeunissement des appareils dirigeants Faire une place significative a la jeunesse, c’est la préparer à prendre la relève, notre relève »

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POUR UN CHANGEMENT DU NOM R.D.P.C AU CONGRES REFONDATION ET RAJEUNISSEMENT
BILAN DE M. Jean NKUETE




Préambule  du discours au 3eme Congrès ordinaire du R.D.P.C

« Nous devons redonner espoir à nos jeunes, c’est pourquoi tant dans le processus de rénovation de notre parti  que dans la gestion des charges publiques, nous encouragerons plus encore le rajeunissement des appareils dirigeants
Faire une place significative a la jeunesse, c’est la préparer à prendre la relève, notre relève »

 

S.E. Monsieur  Paul Biya (15/09/2011)


Sans tapage, mais non sans succès, le très discret et actuel Secrétaire Général du R.D.P.C, le Camarade M. Jean NKUETE, en poste depuis décembre 2011, est parvenu à insuffler un nouvel élan, un  nouveau souffle au parti.

Dans le contexte de la crise de défiance et de représentativité que subissent de plein fouet tous les partis politiques depuis plusieurs années, i1 faut saluer son bilan sur un plan stratégique et politique.
Depuis sa nomination à ce poste, il est indéniable que les victoires électorales conquises par le R.D.P.C, plaident en faveur de son habileté politique et apportent la preuve parfaite d’une profondeur idéologique.

A titre illustratif, on peut citer les dernières élections des représentants des dix conseils régionaux, des membres des Chambres des Chefs nouvellement créées par les Chefs traditionnels des deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les élections des sénateurs, des conseillers municipaux, des députés et l’élection présidentielle d’octobre 2018.

Sous son leadership, notre parti a été un incubateur d’idées nouvelles, notamment dans le déploiement de la Stratégie nationale de développement (SND) 2020-203o, impulsée par S.E. Monsieur Paul BIYA, le Président national, comme un véritable outil de planification industrielle harmonieuse, pour l’émergence du Cameroun en 2035, la recherche de traitements endogènes pour lutter contre la pandémie Covid 19 (etc...).

Dans le domaine de la préservation de notre unité nationale, de la consolidation de la paix et de la sauvegarde de l’intégrité territoriale, la dynamique du R.D.P.C mise en œuvre par M. Jean NKUETE, à travers « une imposante mobilisation des militantes et des militants dans tout le pays » a permis, comme il l’a souligné, je le cite « probablement de neutraliser et d’étouffer les velléités d’indépendance » d’un mouvement séparatiste qui exigeait la sécession pure et simple, puis la  création d'un nouvel Etat appelé ”Ambazonia", tout en assurant le développement économique dans le strict respect du programme tracé par le Président national, S.E Monsieur Paul BIYA.

Il s'est aussi efforcé de maintenir le débat dans le parti, en conformité avec la doctrine et la vision du Président national, S.E. Monsieur Paul BIYA, animées par les valeurs d’unité nationale, de liberté, démocratie, paix, travail, et de progrès.

Cependant, l’accent ne peut pas être mis sur les seuls résultats électoraux du parti, sans s’intéresser au rôle au niveau gouvernemental, que le parti doit jouer, ni à un environnement électoral en pleine mutation dans la recomposition du paysage politique.

A la crise de représentativité, s’est greffée une crise de l’exemplarité du personnel politique issu de nos rangs, qui affectent en profondeur le rapport à la politique, à notre parti qui enregistre une désaffection des militants, à cause des scandales liés aux détournements de fonds publics et d’enrichissement personnel, rares, mais emblématiques, qui s’y ajoutent.

Les témoignages d’adhérents qui ont démissionné ou cherchent à le faire ne manquent pas.


Je pense à un jeune cadre du parti à Toulouse, qui m’a contacté, pour démissionner ou encore ce jeune président d’une association camerounaise de Bordeaux, qui me déclare dans une lettre argumentée « apprécier et admirer l’appareil politique, qu’est le RDPC (...) en ajoutant que « cette machine bien structurée oriente, sans l’ombre d’une concurrence la trajectoire politique du Cameroun ».

Il soutient le Président national du parti, S.E.M Paul BIYA, qu’i1 considère comme « un bâtisseur, hors du commun (...) », cependant il n’est pas prêt à s’encarter au R.D.P.C.

Le sentiment que la promotion des jeunes et l‘ascension des femmes sont freinées est également tenace.

Les pratiques déviantes dans la gestion de la fortune publique impactent 1’image du R.DP.C et sa capacité à mobiliser de nouveaux membres (adhérents, militants et sympathisants...).

Une majorité de camerounais et de camerounaises qui ont été séduits par la vision de la figure emblématique de notre Président national, S.E Monsieur Paul BIYA, attendent des changements profonds dans la gouvernance politique, mais également au regard des mutations de la société camerounaise.

En effet, le parti de gouvernement doit être producteur de valeurs et de convictions solides, pour porter le Cameroun encore plus haut et le conduire beaucoup plus loin dans le progrès.

L’état de notre démocratie intra-partisane est à réexaminer. Les querelles de clans ont pris le pas sur le débat d'idées et les propositions.

Un appel est donc lancé à toutes les fractions d’orientation moderniste et progressiste, d’esprit biyaiste, d’orientation conservatrice, ou des réformateurs de « laisser les couteaux aux vestiaires ». C'est une obligation ardente, un devoir de rechercher l’intérêt supérieur du R.D.P.C.

Le premier enjeu pour la mise à jour du fichier politique des adhérents et militants de notre parti sera de restaurer notre unité, au niveau des organes de base : cellules, comités de base et sous-sections, dans l’ensemble des sections au Cameroun et à l’extérieur, pour la validation des sommiers politiques.

Le second enjeu est de réaliser le juste équilibre dans l’architecture de la nécessaire complémentarité générationnelle, en vue de la « transition générationnelle ».

En effet, lors de son discours précédant la dernière traditionnelle fête de la Jeunesse, le Guide Suprême de notre parti, S.E. Monsieur Paul BIYA a plaidé pour une « transition générationnelle », à laquelle les jeunes membres de notre parti sont en droit d’espérer.

Il s’agit sans doute de « la jeune génération » au sens de Michel Serres, philosophe qui évoquant la nouvelle génération, parle de mutants, produits de la 3ème révolution, celle du numérique.


En fin observateur de notre siècle, il a acté le contexte ultra technologique qui est le nôtre, en intégrant deux tendances : l’obso1escence des compétences qui s’accélère, d’une part, et d’autre part, les jeunes connectés à leur époque, qui disposent d’un vrai potentiel, qui peut être source de performance pour la construction du pays.

Le Président de la République, S.E. Monsieur Paul BIYA saura trouver le meilleur équilibre dans le futur gouvernement, en faisant prévaloir la complémentarité intergénérationnelle, qui demeure 1’impératif catégorique.

La génération des années 58-68, à 1’intérieur et surtout à l’étranger, porteuse de valeurs qui l’ont construite (Paix—Travail-Patrie— Famille-Multiculturalisme...), a des talents dévoués et loyaux, à incorporer dans diverses instances de la sphère publique ou politique du R.D.P.C.
Elle attend son tour. L'engagement dans le parti est couteux en énergie, en temps, en disponibilité, en pénibilité, en sacrifices professionnels, familiaux, amoureux, financiers, ou en préjudices, dans des investissements alternatifs dans d’autres associations caritatives.

De nombreux camarades, ont parfois pris des risques considérables, par des confrontations sur le terrain, sans le moindre retour d’ascenseur, pas même une lettre simple de félicitations ou d’encouragements. Il faut donc remotiver la base en menant une profonde réflexion du mérite sur les formes de rétribution, le don de soi, la générosité et j’en passe, dans le militantisme demeurant notre ADN.

Le risque est grand, si rien dans ce sens n’est entrepris, de voir des défections ou des désinvestissements militants.

Afin de préserver la longue hégémonie du R.D.P.C, à gagner des suffrages et demeurer dans les prochaines années le parti du gouvernement, il est nécessaire d’ajuster les positions des courants d’idées, à travers des transformations organisationnelles destinées à accroitre la popularité et  l’attractivité du parti, en réponse aux changements et aux alliances, que les partis de l’opposition préparent, pour « arracher » le pouvoir.

Une nouvelle dynamique centrée autour de la cause, celle du Cameroun et de son Président, S.E. Monsieur Paul BIYA nous semble devoir être le moteur, et non simplement l’affiliation, parce que les choix qu’il doit opérer, ont un impact immédiat et profond sur la société et la vie quotidienne des camerounaises et des camerounais (sécurité, emploi, logement, pouvoir d’achat, santé,  Education, crise dans le NOSO...).

Il nous faut dès 2021, aujourd’hui et maintenant, sceller la victoire en 2025, tout en faisant monter en puissance notre «force de propositions», pour relever les défis actuels liés à la crise sanitaire du coronavirus

La volatilité électorale sera également l’enjeu clé de la prochaine élection présidentielle, rendant l’exercice de la prédiction de la victoire du R.D.P.C, particulièrement complexe et bien plus aléatoire, si le parti ne continue pas à œuvrer au niveau national, local et à l’étranger, tout en se rapprochant des citoyens camerounais, pour transformer la société.

L’absence d'une opposition capable de constituer une équipe de remplacement, ne garantit pas la victoire aux prochaines élections présidentielles. L’exercice du pouvoir implique de repenser le positionnement du parti sur l’échiquier politique et les relations à nouer avec les partis d’opposition républicains.

Le Congrès annoncé précisera la feuille de route face aux turbulences, pour l’avenir de notre parti R.D.P.C, pour un soutien franc et massif de notre candidat.

Après 36 ans d’existence, les enjeux du congrès du printemps, dont l'ambition, pour l'instant, semble se résumer à l'élection de notre Président national, peut aussi être un Congrès fondateur ou refondateur, pour le rajeunissement du parti et un changement de son nom, le sigle R.D.P.C étant stigmatisé et associé à la corruption et aux malversations financières, du fait des agissements nuisibles d’une infime minorité. Nos détracteurs répètent très souvent comme une antienne, qu’on retrouve en prison l’équiva1ent d’un gouvernement R.D.P.C !

Le Congrès doit donc aussi être l'occasion d’un débat contradictoire d'idées et de confrontation de projets sur ces problématiques.

En attendant, mettons-nous tous ensemble, en ordre de marche!

Restons vigilants, rassemblés et unis derrière S.E Monsieur Paul BIYA.


Maitre Martin Longo
Président de la Commission Politique de la Section R.D.P.C France-Sud Avocat pénaliste aux barreaux de Bordeaux et du Cameroun
Doyen des avocats camerounais au barreau de Bordeaux Ancien Président de la sous/Section R.D.P.C de Bordeaux
Ancien Président de la Communauté Camerounaise de Borde
Ancien Premier Vice-Président du C.R.E.A.E.M (Cercle des Ressources et d’Echanges Euro-Afro- méditerranéens)
Ancien Président de l’association Echanges Bordeaux-Cameroun

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