Françafrique. QUE FAIT L’OR DU CAMEROUN et des pays de la BEAC et de la BCEAO dans les COFFRES de la BANQUE de FRANCE ?

cameroun24.net Mercredi le 02 Juin 2021 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Cameroun détient, selon la Banque de France et la Beac, le plus gros stock d’or de la sous-région (29 954,023 onces d’or, d’une valeur de pres de 40 milliards FCFA).

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 Un volume secondant celui de la Banque des États d’Afrique Centrale (125 696,481 onces, d’une valeur de plus de 150 milliards FCFA, près de 215 millions d’euros).

Le Gabon vient en troisième position avec 12 837,266 onces. Le Congo, c’est 11 126,209 onces. La Centrafrique, 11 126,036 onces. Et le Tchad, 11 125,762 onces. La Guinée équatoriale n'en dispose pas. La valeur de l’encaisse or de la Banque centrale se chiffre ainsi à plus de 214 milliards de fcfa, près de 310 millions d’euros.

Du côté de la BCEAO, le volume du stock d’or détenu est de 1 174 234,76 onces, soit environ 36,5 tonnes. Un volume insignifiant produit par des pays parmi les principaux producteurs d’or au monde, loin des 2500 tonnes de la France ( 4e stock au monde pour une valeur de 100 milliards d’euros, 65.500 milliards de Fcfa) qui n’en produit pratiquement pas...

La valeur de ce stock est de plus de 1500  milliards de FCFA, près de 2, 5 milliards d’euros.
Chose curieuse : Seul 10 % des avoirs en or de ces pays est détenu sur leurs territoires. 90 % est en dépôt dans les coffres de la Banque de France.

Le rôle des réserves d'or à la Banque centrale étant est de palier les situations extrêmes, de fournir des moyens alternatifs de paiement, d’apporter des garanties et de soutenir l’économie, il y’a lieu de se poser les questions suivantes :

Comment peut-on, d’une part, avoir des pays qui produisent de l’or et disposent de stocks aussi faibles ?

Comment d’autre part peut-on confier ses avoirs en or à un autre pays, l’Allemagne par exemple, ayant rapatrié ses stocks transférés en France pendant la Guerre froide, la France elle-même ayant « rapatrié » tous ses stocks gardés au Mali, à Kayes et à Brazzaville au Congo, notamment, pendant la Seconde guerre mondiale...?

Comment, enfin, c’est la France qui ne produit pas d’or qui convoque des réunions pour soutenir les économies africaines, alors même qu’elles ont la possibilité de constituer un stock d’or stratégique, conservé en Afrique, pour garantir ses emprunts et contribuer à ses investissements ?

Ce monde à l’envers doit cesser pour les Africains !  Je m’engage !


A. Mounde Njimbam
Militant de l’autonomie stratégique de l’Afrique et des États-Unis d’Afrique

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