Cameroun - Ligue 1. Relégation du Canon de Yaoundé : le Comité des sages responsable

Jean Robert Fouda | La Météo Lundi le 14 Septembre 2015 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le club le plus titré du Cameroun est appelé à évoluer en deuxième division, au terme d’une saison catastrophique. La fin d’une légende.

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Théophile Abéga, Jean Daniel Eboué, Emana Marco, Jacques Roux et bien d’autres anciens sociétaires du Canon sportif de Yaoundé, il y a une trentaine d’années, voire plus, doivent certainement se retourner dans leurs tombes respectives. Le Kpa-Kum, qui a écrit les lettres d’or du football camerounais est appelé à évoluer en deuxième division la saison prochaine. Le club de la capitale politique camerounaise paye ainsi le prix d’un management archaïque, de batailles de leadership à n’en point finir, bref d’un manque de professionnalisme criard.

On est bien loin de la décennie glorieuse, entre 1970 et 1980 pendant laquelle, le Canon sportif de Yaoundé trônait à la tête du football africain. Raflant notamment 3 Coupes d’Afrique des clubs champions (1971; 1978 ; 1980) et une Coupe des vainqueurs de Coupes (1979). Des performances exceptionnelles qui ont amenées le président Ahmadou Ahidjo à élever le Canon au grade de Commandeur de l’ordre et de la valeur. Depuis cette époque glorieuse, le club de Nkolndongo, n’a plus engrangé le moindre titre sur le plan continental, si ce n’est deux finales de Coupes des coupes en 1985 et 2000 et quelques lauriers récoltés au plan local. Le dernier dans cette série, de champion du Cameroun, remonte à 2002 !
Passée cette épopée, les Mekok me Ngonda ont amorcé une descente aux enfers. L’équipe la plus capée du pays (25 titres toutes compétitions confondues) a amorcé lentement, mais surement, sa descente lente mais irréversible dans les enfers de la ligue 2. Une interminable crise qui a emporté plusieurs dirigeants sportifs. Des entraîneurs virés sans ménagement, des présidents accusés soit de malversations financières, soit d’incompétence par le fameux Comité des sages incapables de mettre un centime dans les caisses du club démissionnent. Des joueurs, privés de salaires, des primes de matches et d’entraînement vont chercher fortune ailleurs.

Comité des sages

Ce Comité des sages est en fait une arnaque. C’est une instance dont les rôles essentiels sont de régler les litiges, et de transmettre les valeurs traditionnelles et morales aux jeunes générations. Mais il s’est érigé depuis quelques années en donateur du pouvoir et en fauteur de troubles déstabilisateurs.

Les membres du Conseil des sages sont devenus les propriétaires du club. Ils ont, à maintes reprises, céder l’équipe au premier arrivant avec qui ils sont en accord sur un certains nombres de transactions financière. Et une fois que ce dernier décide de ne plus respecter un certain nombre de deals, le Comité le met de côté comme ce fut le cas avec Célestin Mbombock, débarqué au profit de Céline Eko, qui elle  à son tour,  a été poussée à la démission alors qu’elle avait érigé le Canon à la cinquième place du classement général il y a trois saisons et livrer une finale de Coupe du Cameroun. Des entraîneurs ont été également virés de façon abusive. Kisito Eloundou, malheureux finaliste de la Coupe du Cameroun 2013 ou Dieudonné Nké qui a conduit le Kpa-Kum à son dernier sacre il y a13 ans font partis de cette vague. Pas moins de 23 nominations cette saison, le Canon a joué avec le feu. Mal lui en a prix.

Alors que les clubs historiques Racing de Bafoussam et Aigle de la Menoua reviennent dans l’élite, la Ligue 1 perd l’une de ses légendes qu’est le Canon de Yaoundé. L’équipe qui étaient devenue dans la décennie 70 la fabrique de talents à l’instar des Ballons d’or camerounais Jean Daniel Eboue (1974), Thomas Nkono (1978), Grégoire Mbida (1980), Théophile Abéga (1982, 1983), Emmanuel Kundé (1985), Jacques Songo'o (1987), Louis Paul Mfede (1989), Lawal (1992) mais aussi de Ballons d'or africains Thomas Nkono (1979 et 1982), Jean Manga Onguene (1980), et Théophile Abega en 1984 n’est plus que l’ombre d’elle-même.
 

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