Cameroun - Livre. SUD,Littérature : Ni courtisan, ni flagorneur dédicacé à Ebolowa

cameroun24.net Dimanche le 03 Février 2019 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Il s’agit d’une œuvre littéraire à lire selon son auteur Abakar Ahamat administrateur civil principal hors échelle qui à travers ses ouvrages parle du vécu, la dédicace s’est tenu le 29 janvier dernier dans la salle de conférences de la délégation régionale du tourisme et des loisirs. Y prenaient part, le gouverneur de la région du Sud, les différents responsables régionaux et les amoureux de la littérature.

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Pour Abakar Ahamat l’auteur de l’ouvrage, « c’est en réalité un cri de cœur. Le constat est que dans les grandes écoles de formation, on n’enseigne pas les discours. Les produits de ces écoles une fois dans la fonction publique et en poste, deviennent les rédacteurs des discours, s’ils ne sont pas de simplement  ceux qui déclament  les  discours. Alors, comme on n’a pas appris à rédiger, on se bat à faire ce qu’on peut, à déclamer comme on peut, or, il y a des règles à connaitre. C’est donc ce cri de cœur pour que les décideurs puissent introduire cela dans les curricula  des grandes écoles de formation. La rédaction des discours doit faire partie dans la rédaction administrative ». Il est question de persuader et convaincre son auditoire par le verbe et la verve.

C’est un constat réel observé dans les discours des responsables administratifs. Faute de mettre un contenu digeste pour son auditoire, un virage est vite trouver pour faire des éloges du prince. Non, le discours est ce morceau oratoire qui doit être distillé en des propos précis, concis, dépouillés des formules langagières cosmétiques. Aujourd’hui, pour demeurer dans la déférence et montrer son engagement pour l’homme qu’on croit servir au détriment des citoyens. Ainsi, à chaque bout de phrase, on cite le président de la république, comme il disait. L’apôtre de telle ou telle chose et curieusement, lui-même l’orateur n’a rien dit qui émane de lui, de son génie à apporter une solution aux préoccupations de ses auditeurs qui en principe sont des citoyens. Ils ont des attentes, ils sont accrochés aux lèvres de l’autorité discoureuse. La seconde préoccupation de l’auteur porte sur la vulgarisation de la rédaction anglo-saxonne. Pour lui, « elle existe, elle a ses règles que nous devrions maîtriser parce que nous sommes un pays bilingue. Faire un discours bilingue n’est pas traduire simplement le morceau du discours français en anglais.

Pour en arriver à ce résultat, il faut maîtriser les règles de la rédaction administrative en français et anglo-saxon. C’est dont ce désir qui hante l’auteur et l’exprime à travers son deuxième ouvrage, « ni courtisan, ni flagorneur » une œuvre de 446 pages parue dans les éditions Ifrikiya, dont la préface est celle d’Alexandre T. Djimeli Ph D.  Pour Eric Théophile Tchoumkeu directeur  d’exploitation aux éditions Ifrikiya, à travers sa maison d’édition, « il est question de donner la chance aux jeunes des lycées et collèges à produire les œuvres littéraires. Il accompagne les productions littéraires, et avec le même auteur, la 3 ème parution est déjà en chantier ». Il faut noter que cette maison d’édition a été créée en 2017 et déjà à des sollicitations d’édition hors des frontières du Cameroun.

Par ces publications, Abakar Ahamat se dit loin des fanfaronnades stériles et au-delà d’une simple parade rhétorique, les discours pour lui constituent un repère pour une connaissance de réalités de son temps. Qui plus est, ils ont un aspect visionnaire sur les défis d’aujourd’hui. L’auteur l’illustre par trois exemples, la gestion prévisionnelles de la crise dans les régions anglophones du Cameroun, le management des élections dans un contexte institutionnel nouveau avec l’entrée en scène d’Elecam et surtout, la pratique du bilinguisme officiel l’anglais et le français devenue une exigence dans les prestations publiques des hommes et femmes du commandement. Le coût du document est de 15.000 Fcfa en temps réel, et 10.000 Fcfa dans les milieux estudiantins.                           

Jacques Pierre SEH

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