Cameroun - Société. SUD,Pérenniser la culture Haoussa sur le triangle national

cameroun24.net Dimanche le 21 Janvier 2018 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Tel est l’objectif que vise l’association camerounaise pour la promotion de la culture Haoussa dans la voie de l’excellence dénommée Bakandamiya dont l’installation du délégué régional pour le Sud s’est tenue le 20 janvier dernier dans la salle polyvalente du village artisanal régional d’Ebolowa sous la direction du président national de ladite association avec l’onction du préfet du département de la Mvila.

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Il s’agit de mobiliser la communauté Haoussa afin que celle-ci puisse elle-même apporter des solutions à leurs problèmes déclare Dotti Ali Salihou, président national de Bakandamiya. Et ce vocable en langue Haoussa voudrait tout simplement dire arc-en-ciel.  Il est question de réfléchir sur les moyens de lutte contre la sous scolarisation, la pauvreté en son sein, la promotion de la culture  et aujourd’hui comment  enseigner la langue Haoussa qui est en voie de disparition malgré sa dimension internationale. Sur le plan local, elle va disparaitre si rien n’est fait.

Selon le président national, c’est cet ensemble de choses qui ont motivé la création de cette association en 2002. Par la suite, il faut implanter l’association,  dans l’ensemble du pays déjà plus d’une centaine de comité en fonctionnement, et l’action se poursuit. Il est également question d’impliquer tout le monde à cette réflexion globale menée en vue de trouver des solutions. Ainsi, au terme du congrès qui s’est tenu en août dernier, il a été assorti d’un ensemble de recommandations qui ont été regroupées en 05 rubriques. Avec en prime, l’éducation, l’économie, la culture, le rayonnement de l’association, le sport et l’hygiène. C’est bien autour de cela que l’association tablera pour les cinq prochaines années. La formation est prise comme projet phare, on identifie au préalable les besoins en formation des populations et on les regroupe.

Ainsi, les formations sont programmées de façon qu’au terme, les populations puissent se regrouper en GIC, en idée économique en vue de créer de la valeur sur les produits. Avec cela, il est alors question d’éloigner davantage la pauvreté du milieu des populations. En installant Mohamadou Ouba au poste de délégué régional de Bakandamiya, Padimattou Mery Yaya comme responsable du comité de femmes Haoussa, il leur a été demandé de veiller à l’animation et à la coordination des comités locaux, à rassembler les communautés. Et de se référer à la direction de l’association au cas échéant. Pour l’étape du Sud, une formation a été faite sur la fabrication du Yaourt, et une seconde sur la fabrication des pavés à base des déchets plastiques ramassés dans la nature. Une façon de rendre l’environnement sain, une expérience bien vécue déjà en Afrique de l’ouest précisément au Niger. Pour Aoudou Oumarou chef cellule des projets de Bakandmiya, il s’agit d’autonomiser les populations en les apprenant à se prendre en charge elles mêmes. De façon locale, leurs besoins seront identifiés et la résolution sera apportée de manière globale. Pour le représentant du préfet du département de la Mvila, sans culture on est sans repère et des initiatives pareilles venant des associations culturelles ne peuvent qu’être saluées par les pouvoirs publics. Une façon d’exhorter Bakandamiya d’aller de l’avant en préservant ces acquis et à rester unis autour de cette initiative noble.

Car, l’union fait la force dans un esprit du vivre ensemble bénéfique à tous. Un défilé de modes traditionnelles du peuple Haoussa, une présentation des différentes types de danse et en fonction des circonstances ont été présentés au public de grand jour venu vivre ces moments avec la communauté Haoussa résident au Sud. La visite guidée des stands d’exposition du savoir faire artisanal de la communauté et leur art culinaire ont été présentés, sans oublier la lutte tradition moins de défense du peuple Haoussa en cas d’attaque. Ce qui s’est achevé par une grande rencontre de football entre les Haoussa d’Ebolowa et ceux venant d’ailleurs. Un bon moment pour la découverte des pans de la culture Haoussa.


Jacques Pierre SEH
 

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