La cérémonie d’installation du président du tribunal de première instance d’Ebolowa et du procureur de la république près les tribunaux de la Mvila et d’Ebolowa, s’est tenue le 17 novembre dernier à la salle d’audience du tribunal de première instance d’Ebolowa, sous la présence du gouverneur de la région du Sud, les responsables régionaux, les chefs traditionnels, les élites ainsi que tous les acteurs de la chaîne judiciaire.

ADS

A l’issue du dernier conseil de la magistrature,  messieurs Tchihikou Daniel et Priso Eric Blaise  ont été par décret du président de la république, par ailleurs président du conseil supérieur de la magistrature nommés respectivement, président du tribunal de première instance d’Ebolowa et procureur de la république près les tribunaux de la Mvila et d’Ebolowa. Ils ont régulièrement pris service et le 17 novembre dernier,  en vertu des dispositions  du statut de la magistrature,  ils ont été installés au cours d’une audience solennelle. Une audience présidée par Mougnoutou Arouna, président de la cour d’appel du Sud, et les réquisitions prises par Atangana Marc procureur général près ladite cour. En installant ces chefs de juridictions, le président de la cour d’appel a rappelé la raison d’être fondamentale  de cette cérémonie d’installation. Il la situe dans le but de présenter ces nouveaux responsables à toute la famille judiciaire, aux autorités administratives, aux élites ainsi qu’aux responsables politiques de la localité.

Par la suite, les décrets de nominations des impétrants ont été lus par Agnès Chantal Ngo Nyambal, greffier en chef du tribunal de première instance d’Ebolowa. Ainsi, Tchihikou Daniel magistrat de 4 ème grade, occupe le fauteuil de président du tribunal de première instance d’Ebolowa. A sa nomination, il occupait le poste de président des tribunaux de première et grande instances de Dschang et de la Menoua. Il diplômé de l’école nationale de la magistrature (Enam) de la promotion 86, division judiciaire section magistrature. Par le passé, il a officié à Ebolowa comme juge, il revient donc douze années plus tard dans une ville qu’il connait bien. Pour Priso Eric Blaise ce magistrat de 3 ème grade, il était  précédemment procureur de la république près du tribunal de Douala Bonassama. Diplômé également de l’Enam, division judiciaire section de la magistrature où il en sort en 1998. Il leur a été rappelé l’un comme à l’autre, le principe dont l’application est nécessaire pour mener à bien leurs  missions. Ainsi, le président de la cour d’appel a requis du  magistrat de siège, impartialité et l’équité. L’objectif premier du magistrat étant la recherche constante de l’équité. Pour lui, le juge doit faire fi de son vécu, ses expériences personnelles ou ses préférences politiques. Le juge doit également faire preuve d’une bonne dose d’humanité et doit à tout égard être un modèle pour ses collaborateurs.

Quant au procureur de la république, le magistrat du parquet, il doit faire preuve de beaucoup d’impartialité, d’intégrité, de réserve, de discrétion, de diligence, du respect et d’une forte capacité d’écoute. L’égalité de traitement et compétence sont des valeurs qui ne devront le quitter. Comme il est d’usage à l’occasion de pareille circonstance, les chefs de cour entretiennent l’auditoire sur un sujet d’ordre juridique dont l’importance est avérée. Pour le cas de l’audience du jour, il était question de parler  du mandat d’arrêt en droit pénal camerounais, émis par un juge d’instruction. Celui-ci est un ordre émis par un magistrat, demandant à un officier de police judiciaire de rechercher un inculpé.  Celui-ci ne peut être exécuté qu’entre 6 heures et 18 heures. Les promus du jour trainent derrière eux, une longue expérience dans le domaine qu’ils capitaliseront pour juger les hommes.

Jacques Pierre SEH
 

Lire aussi : Un cameraman de la télévision Vision 4 aux portes de la prison