Olivier Mfegue, président régional et membre du Nec depuis 2010 décide de quitter le Sdf pour des raisons personnelles. C’est une déclaration forte faite au cours d’un point de presse qu’il a tenu le 10 avril dernier dans la salle de polyvalente du pôle Art-Cam à Ebolowa devant un parterre des hommes de médias invités pour la cause.

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Pour lui, ses idées politiques ne correspondent plus au Sdf actuel car, le parti qu’il a tant aimé et a connu  à perdu son  nord.  Son fonctionnement devient au fil des temps, hors de celui d’un parti qui veut diriger  ce pays.

Les affairistes ce sont accaparés du parti, dans un fonctionnement purement égoïste où l’idéologie du parti est bafouée. Le dialogue a foutu le camp cédant la place à des luttes de positionnement. Ce qui est confirmé par des tristes résultats électoraux que cette formation politique enregistre depuis ces dix dernières années. Les dernières élections présidentielles sont venues confirmer le manque de popularité de ceux qui ont confisqué le parti.

Comme ci cela ne suffisait pas, la fameuse clé 8-2 matérialise toutes les formes d’une dictature nouvelle. Face à tous ceux-ci, il est question de prendre du recul en sortant du navire qui est entrain de couler. Le Cameroun veut avancer et la nouvelle génération des citoyens est là et prête à assumer la relève. Lui qui a été de toutes les batailles politiques dans la région du Sud au moment où aucune autre formation politique n’était admise. Pour des idées socialistes que le social democratic fount (Sdf) prônait à sa création, il devient militant de cette formation politique en France pendant plusieurs années.

De retour au pays, Olivier Mfegue n’a pas baissé les bras car, il croyait des lendemains meilleurs pour le Sdf. Candidat à la toute première élection sénatoriale au Cameroun, il constate un fonctionnement à l’envers aujourd’hui  dans  le  Sdf, avec des leaders à la solde du parti au pouvoir. Pour Olivier Mfegue, président régional du Sdf, « quand on épouse une femme, c’est pour la vie. Mais quand ça ne va plus, c’est le divorce, c’est l’option de sagesse pour moi à cet instant. J’ai servi, je ne peux plus continuer, je sors de cette affaire ». Pendant 25 ans, j’y ai été au risque de tout. Actuellement beaucoup de camarades politiques pensent comme moi mais il les manque juste le courage pour sortir de cet engrenage.

En claquant la porte du Sdf, l’ex responsable régional  dépose ses valises dans le Mouvement Réformateur (MR) de Samuel Billong pour l’application des idées nouvelles en vue du décollage du Cameroun. Ce pays qui  a autant de ressources,  et celles-ci  sont mal utilisées,  pillées et ne sont pas redistribuées pour le développement des populations. C’est une formation politique disposant d’une existence légale car, créée  le 02 mars 2007 et dont le siège est à Yaoundé. La charte des réformateurs seule en dit long, « la république et la démocratie sont en danger. 

Ainsi, le profond engagement est de  sauver la république et la démocratie au bénéfice de la paix au Cameroun. Il est question de  transcender nos clivages régionaux, ethnolinguistiques, socioprofessionnels, religieux et générationnels autour d’un grand Mouvement ». Voilà donc l’orientation de la nouvelle destination politique de l’ancien président régional du Sdf pour que le MR une force politique pour tous les camerounais, pour changer le politique et changer la politique, pour une véritable transformation sociale. La démarche ici étant alors d’écouter, éclairer et d’agir car, il est temps. Olivier Mfegue compte sur la mobilisation de tous les citoyens camerounais qui aspirent au changement véritable dans ce pays. C’est ainsi une nouvelle bataille politique qui s’ouvre dans le socle granitique bastion imprenable du parti de Paul Biya.          

Photo : Olivier Mfegue régional du Sdf quitte le navire

Jacques Pierre SEH
 

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