Tchad. Tchad: début du procès de 401 personnes arrêtées lors des manifestations du 20 octobre
Le procès de quelque 401 manifestants arrêtés lors des manifestations violemment réprimées du 20 octobre débute ce mardi. Les audiences ont lieu à la prison de haute sécurité de Koro-Toro. C’est ce qu’a rapporté la radio RFI.
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Les accusés comparaissent pour "attroupement non autorisé, destruction des biens, incendie volontaire ou encore voies de fait". Des charges passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison.
Les quelque 200 autres détenus placés à Koro Toro pour le même motif font encore l'objet d'une enquête judiciaire, selon le procureur de Ndjamena.
Le 20 octobre, des manifestations antigouvernementales ont eu lieu à N'Djamena et dans plusieurs autres villes du Tchad, pour réclamer un transfert du pouvoir des militaires aux institutions civiles. Les protestations se sont transformées en émeutes, avec 50 personnes tuées et 300 autres blessées. Le porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, a déclaré que les manifestations avaient dégénéré en une tentative de soulèvement, les manifestants attaquant les bâtiments gouvernementaux.
Après la mort du président Idriss Déby Itno sur le champ de bataille en avril 2021, les militaires, dirigés par son fils Mahamat Idriss Déby, ont pris le contrôle du pays. Le Dialogue de réconciliation tchadien, convoqué à l'initiative des autorités et de l'opposition, a décidé le 5 octobre dernier de prolonger la période de transition jusqu'en 2024 et de nommer Mahamat Idriss Déby comme président de transition du Tchad, il a prêté serment comme chef d'État cinq jours plus tard.
TASS
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