Cameroun - Santé. Un médecin camerounais lance l’alerte sur le nombre croissant des patients arrivés morts au Centre des urgences de Yaoundé

cameroun24.net Mercredi le 18 Septembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
« Le nombre [de patients] arrivés décédés au Cury fait peur ! » L’alerte est du Dr Njouoguep Njoko Rodrigue, cardiologue au Centre des urgences de Yaoundé (Cury), dans une tribune publiée le 3 septembre dernier.

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À en croire ce médecin, « au Centre des urgences de Yaoundé, le nombre de patients arrivés décédés est allé crescendo de 2015 jusqu’à 2018. C’est ainsi qu’ont été recensés 15 cas en 2015, 165 en 2016, 228 en 2017, et 365 cas pour les 11 mois (…) écoulés de l’année 2018 ». Les décès par mort subite font partie intégrante de ces données, précise le spécialiste relate IC.

De janvier à juillet 2018, révèle le Dr Njouoguep Njoko, la majorité des patients arrivés en arrêt cardio-respiratoire (91,9 %) résidaient dans la ville de Yaoundé. Le moyen de transport le plus utilisé pour le transfert au Cury était le taxi (75,3 %). Seuls 2 patients ont été emmenés en ambulance. Près du quart des patients présentaient des lésions traumatiques. Le mécanisme lésionnel majeur était l’accident de la voie publique impliquant un piéton et un véhicule (soit 38,1 %).

« Les traumatismes étaient essentiellement retrouvés dans la population active (20-49 ans), avec une fréquence de 20,5 %. Ceux de 50 ans et plus présentaient une détresse respiratoire (soit 16,4 %). La plupart des arrêts cardiaques (43,8 %) étaient survenus au domicile des patients, 25 % des arrêts cardiaques s’étaient produits durant le transport. La majorité des arrêts cardiaques (92 %) avaient eu lieu en présence d’un témoin », indique le médecin.

Partant du constat selon lequel, plus des 2/3 des décès (42,8 % à domicile et 25 % durant le transport) ont eu lieu avant l’arrivée à l’hôpital, le Dr Njouoguep Njoko propose l’instauration des cours de secourisme dès le collège. Ce qui aiderait dans l’assistance de toute personne en situation de détresse.

Un autre levier suggéré par le cardiologue, c’est le déploiement des défibrillateurs automatiques dans tous les lieux de grand public (stades, marchés, aéroports, gare ferroviaire, agences de voyages, cars de transport, et les entreprises). « La réanimation cardio-pulmonaire (compression-ventilation) en cas d’arrêt cardiaque immédiat permet de relancer le cœur dans 10 % des cas. Cette valeur atteint 30 % en cas d’utilisation d’un défibrillateur », rappelle le médecin.

S.A.

 

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