Migration. Vers la création des camps en dehors de l'Union Européenne pour les migrants expulsés
Des camps pour les migrants expulsés de l'UE pourraient être créés dans des pays qui ne sont pas membres de la communauté.
C'est ce que rapporte le Times, citant des diplomates européens.
Selon les sources du journal, les camps pourraient être installés dans des pays limitrophes de l'Union européenne et désireux d'adhérer à la communauté. Parmi eux figurent l'Albanie, la Moldavie et la Serbie. Cette proposition et d'autres "solutions innovantes" visant à limiter l'immigration seront probablement abordées lors du prochain sommet des dirigeants de l'UE, qui se tiendra dans une quinzaine de jours. Avant cela, la proposition de créer des centres d'expulsion temporaire sera examinée par les ministres de l'Intérieur des pays de l'Union européenne le 10 octobre.
"Il est essentiel que les personnes qui n'ont pas le droit de rester dans l'UE soient expulsées rapidement", a déclaré un diplomate de l'un des États européens à la publication. "Il s'agit notamment de veiller à ce que les personnes qui ont reçu l'ordre de quitter l'UE soient envoyées dans des centres spécialisés et y attendent leur expulsion définitive".
Comme le note le Times, l'Autriche, la République tchèque, le Danemark, la Hongrie, l'Italie, les Pays-Bas et les Etats baltes ont déjà ouvertement plaidé en faveur de la création de ce type de camps. L'Allemagne et la France ont également exprimé récemment leur volonté de discuter de cette initiative, que la publication relie à la position de l'Albanie, dont les autorités ont accepté d'accueillir les déportés sur leur territoire. Le Times cite les statistiques de l'UE, selon lesquelles l'année dernière 484.000 migrants ont été condamnés à l'expulsion, mais seulement 91.500 personnes ont été expulsées.
Paris va créer un groupe avec l'Italie pour lutter contre la migration sans papiers
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a l’intention de proposer à son homologue italien, Matteo Piantedosi, de créer un groupe de recherche opérationnelle pour lutter ensemble contre la migration sans papier, a rapporté la radio Europe 1.
Selon la source, ce groupe sera opérationnel à partir de 2025 au sein de l'Office français de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) et sera basé dans la ville italienne de Vintimille. L'équipe sera composée d'agents des forces de l’ordre des deux pays, notamment d'enquêteurs spécialisés dans la lutte contre la migration sans papiers. Le groupe se concentrera sur la détection des migrants sans papiers et des réseaux de trafiquants. Selon Europe 1, les ministres de l'Intérieur français et italien discuteront de cette initiative en marge de la réunion des ministres de l'Intérieur du G7, qui pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine.
La radio a noté que Paris, dans la lutte contre la migration illégale, a l'intention d'utiliser l'expérience de Rome, qui, de janvier à août 2024, a réussi à réduire le nombre d'entrées illégales dans le pays de 65% par rapport à la même période l'année dernière.
En août, l'édition européenne de Politico a rapporté que le problème de la migration sans papiers reviendrait à l'ordre du jour de l'UE après l'attaque terroriste lors d'un festival en Allemagne, commise par un réfugié syrien. La source du média a souligné qu'un certain nombre de pays européens ont exigé des mesures plus décisives pour lutter contre la migration sans papiers. La première ministre italienne, Giorgia Meloni, a notamment insisté sur ce point. Le journal note que les mesures prises par l'UE pour lutter contre la migration ne sont pas suffisantes, et que le pacte européen sur la migration et l'asile, qui prévoit un renforcement de toutes les réglementations européennes pertinentes, n'entrera en vigueur que dans deux ans.
AN
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