Politique. Voici les conditions de Macron pour nommer un représentant socialiste premier ministre

cameroun24.net Dimanche le 08 Décembre 2024 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une partie de la gauche est prête à dialoguer avec Macron pour nommer un premier ministre.

Le Parti socialiste (PS), membre du Nouveau Front populaire (NFP), l'alliance de gauche, est prêt à dialoguer avec le président de la République, Emmanuel Macron, sur la nomination d'un nouveau premier ministre et la formation d'un gouvernement. C'est ce qu'a déclaré le premier secrétaire du parti Olivier Faure à l'antenne de la station de radio France Info.

"On est obligés de discuter avec Emmanuel Macron puisque c'est lui qui nomme le premier ministre et qui peut figer le jeu, a déclaré M. Faure. Je suis prêt à rentrer en discussions."

"Je vois bien qu'il n'y a pas de majorité absolue et qu'il faut bien, à un moment, venir arracher un certain nombre de décisions, en échange de compromis et de concessions réciproques", a-t-il ajouté. En outre, le dirigeant socialiste s'est dit prêt à discuter des dispositions de la réforme des retraites qui a suscité des protestations l'année dernière. Le Nouveau Front populaire souhaite son annulation.

Dans le même temps, M. Faure a été critiqué par d'autres membres du NFP. Ainsi, le coordinateur de l'équipe opérationnelle du parti La France insoumise (LFI) Manuel Bompard a qualifié d'inacceptable la possibilité d'une participation de la gauche à un gouvernement avec le centre et la droite. "Respectez-vous, respectez les électeurs", a écrit M. Bompard sur sa page du réseau social X, en s'adressant à M. Faure.

De son côté, la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a estimé sur la chaîne de télévision BFMTV qu'en invitant les socialistes à discuter de la composition du futur gouvernement, "Emmanuel Macron essaie de diviser la gauche". "Le Parti socialiste seul dans les négociations avec le parti d'Emmanuel Macron, le Mouvement démocrate [Modem], Horizons, les Républicains [LR], comment pensez-vous que va se jouer le rapport de force?", s'interroge Mme Tondelier, qui a appelé M. Faure à faire preuve de circonspection dans ses discussions avec le président.


France: le PS n'entrera pas au gouvernement d'un premier ministre de droite

Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) a déclaré aujourd'hui, à l'issue d'un entretien avec le président français Emmanuel Macron, que son parti refuserait de faire partie du nouveau gouvernement si ce dernier était dirigé par un représentant de la droite.

Selon l'Agence France-Presse (AFP), il s'est dit prêt à faire "des compromis sur tous les sujets", y compris les retraites, "et voir ce qu'il est possible de faire sur une durée limitée", alors qu'Emmanuel Macron "n'a posé aucun préalable sur aucun sujet" lors de leur rencontre et n'a "absolument pas" demandé aux socialistes de se détacher du parti de gauche radicale La France insoumise (LFI).

Dans le même temps, Olivier Faure affirme que le PS ne participera "en aucun cas" à un gouvernement dirigé par un premier ministre de droite pour garantir "un changement de cap", ajoute l'AFP.

La chaîne BFMTV a rapporté plus tôt qu'Emmanuel Macron avait posé des lignes rouges pendant une réunion avec des représentants de son parti Renaissance. Ainsi, il ne peut pas accepter l'annulation de la réforme des retraites (l'une des principales exigences de l'opposition) et ne veut pas nommer un socialiste au poste de premier ministre alors que le PS demeure allié de LFI dans le cadre du Nouveau Front populaire.

Macron cite les conditions de nomination d'un représentant socialiste premier ministre

Le président français Emmanuel Macron ne nommera pas de représentant du Parti socialiste (PS) au poste de premier ministre tant que celui-ci restera en alliance avec La France insoumise (LFI), fait savoir la chaîne BFMTV. Le chef de l'État est en consultations ce vendredi avec les principaux partis politiques sur la nomination d'un premier ministre et la formation d'un gouvernement.

Selon la source de la chaîne, lors d’une rencontre avec des membres du parti présidentiel Renaissance, Emmanuel Macron a tracé deux lignes rouges: "le président de la République ne veut pas que la réforme des retraites soit détricotée. Il ne souhaite pas nommer de premier ministre socialiste, tant que le PS sera allié à LFI. Le président considère que si les socialistes gouvernent avec LFI, cela créera les conditions d'une censure très rapide".

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s'est déclaré plus tôt "prêt à rentrer en discussions" avec Emmanuel Macron sur la candidature du nouveau premier ministre, soulignant espérer "des concessions mutuelles". Il s'est également dit prêt à discuter de la réforme des retraites qui a provoqué une vague de protestations en 2023 à cause de l’intention de relever l’âge du départ à la retraite de 62 à 64 ans. Son abolition complète est exigée par la coalition de gauche Nouveau Front populaire qui regroupe, outre le PS et LFI, les Écologistes et le Parti communiste (PC).

Selon Le Parisien, les candidats au poste de premier ministre sont notamment le président du Mouvement démocrate (MoDem, centre), François Bayrou, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, l’ancien président de l'Association des maires de France (AMF), François Barouin, ainsi que l’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve. En outre, Ségolène Royal, qui a occupé des fauteuils ministériels et s’est portée candidate du PS à la présidence, s’est dite disponible pour Matignon.

L'Assemblée nationale a voté mercredi une motion de censure contre le gouvernement Barnier en raison notamment de l'adoption du budget 2025 de la Sécurité sociale en contournant le parlement. Ainsi, 331 députés ont voté en faveur de cette motion, ce qui fait que le premier ministre doit maintenant démissionner. Le gouvernement de Michel Barnier, 73 ans, nommé à son poste le 5 septembre, est devenu le plus bref de la Ve République: il n'a duré que 90 jours.

France: Le Pen n'exclut pas une motion de censure contre le nouveau gouvernements

Marine Le Pen, présidente du groupe du Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale (chambre basse du parlement français), se dit prête à avancer une motion de censure contre le nouveau gouvernement s'il présente un projet de budget inacceptable pour son parti.

"Que personne ne pense que j’aurais dorénavant les mains liées. Je peux tout à fait voter à nouveau une motion de censure", a-t-il martelé dans une interview au Figaro.

Elle a cependant refusé des questions sur des candidats potentiels au poste de premier ministre en soulignant que cette nomination était une prérogative du président.

"Nos conditions sont celles que nous avons posées au mois de juillet. Michel Barnier ne les a pas respectées, ce qui a entraîné la présentation d’un budget qui a été censuré. Si le prochain premier ministre n’a pas compris comment ça fonctionne, c’est à désespérer", a ajouté Marine Le Pen. Dans ce contexte, elle souligne qu'elle n'aurait pas voté la censure si Michel Barnier avait accepté sa demande sur la désindexation des retraites.

Quant aux appels de la gauche au départ du président français Emmanuel Macron, Marine Le Pen a déclaré que cette décision appartenait au président. "Je souhaite que M. Macron fasse du mal le moins de temps possible. Mais c’est sa décision, c’est en tout cas ce que prévoit la Constitution. Le général de Gaulle considérait que lorsqu’il existait entre le président et l’Assemblée un litige grave et persistant, c’était au peuple français de le trancher via la dissolution ou la démission du président. C’est la situation de blocage dans laquelle nous pourrions nous trouver demain", a-t-elle conclu.

France: des agriculteurs ont muré les permanences de François Hollande

La veille au soir, des fermiers français ont muré les permanences de plusieurs députés, dont celle de l’ancien président François Hollande dans le département de Corrèze, qu’il représente en tant que député à l’Assemblée nationale (chambre basse du parlement), informe le journal Sud-Ouest.

Emmanuel Lissajoux, président de la branche départementale de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), estime que la chute du gouvernement va "retarder toutes les avancées obtenues" par les fermiers. Ainsi, François Hollande est blâmé pour avoir voté en faveur de la démission du cabinet ministériel. "S’il ne veut pas défendre ses agriculteurs, son territoire, il n’a pas besoin d’une permanence en Corrèze", explique le militant.

Les agriculteurs multiplient les manifestations en France depuis la mi-novembre, et après la démission forcée mercredi du gouvernement Barnier, qui reprenait plusieurs de ces promesses dans des textes de loi, la mobilisation a commencé à muter.

L’annonce par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen d’un accord avec le Mercosur a ajouté à la colère. L’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) a dénoncé une "trahison". "Les actions vont se durcir", a averti le secrétaire général des JA, Quentin Le Guillous.

Pour rappel, le président français a accepté ce jeudi la démission du cabinet ministériel, censuré par le parlement. Dans cette optique, l'alliance des forces de gauche Nouveau Front populaire (NFP) a exprimé l’intention de voter contre la confiance à tout gouvernement jusqu'à ce que M. Macron nomme un politicien parmi eux au poste de premier ministre. Dans le même temps, le parti de droite Rassemblement national (RN) est prêt à voter une motion de censure contre le prochain gouvernement si celui-ci ne prend pas en compte ses demandes lors de l'élaboration du budget pour 2025. Or, selon Laurent Wauquiez, président du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale, son parti ne va pas organiser un blocus et utiliser la stratégie du pire scénario, car l'essentiel du programme du nouveau gouvernement serait de réduire le gaspillage des finances publiques, d'augmenter les salaires des Français et leur sécurité.

Le gouvernement de Michel Barnier n’a fonctionné que 90 jours, ce qui est le minimum de l’histoire de la Cinquième république.

AN

 

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