Télécommunication. Washington pousse à l’adoption de Starlink : un outil discret dans les tractations commerciales américaines ?

Ce qui ressemble à une stratégie commerciale bien huilée commence à se dessiner derrière les satellites de Starlink, l’entreprise de connectivité mondiale pilotée par Elon Musk, a appris cameroun24.
Selon des révélations du très influent Washington Post, les États-Unis incitent discrètement plusieurs pays à accorder des licences à Starlink, dans le but d’améliorer leur position lors de futures négociations commerciales avec la Maison-Blanche.
Si aucune condition officielle n’a été posée entre l’accès à Starlink et les réductions de droits de douane, des sources diplomatiques indiquent que la pression américaine est bel et bien réelle. L’un des exemples les plus parlants vient de l’Inde, où un responsable a déclaré sous anonymat :
« Ce ne sera probablement pas un élément officiel des négociations commerciales avec les États-Unis, mais l'Inde le considère comme un moyen d'amadouer les Américains pour conclure un accord. »
Une stratégie de "soft power" numérique ?
Au moins deux pays auraient publiquement discuté l'octroi d'une licence à Starlink comme levier diplomatique pour contourner les barrières douanières américaines. Et la liste des États qui s'intéressent à cette manœuvre s’allonge : Djibouti, l'Inde, le Cambodge, le Lesotho, le Mali, la Turquie, l'Afrique du Sud, entre autres, exploreraient la possibilité d’ouvrir la porte au géant américain des satellites.
Dans les coulisses, le secrétaire d'État Marco Rubio aurait même signé deux notes internes adressées aux diplomates américains, les invitant à promouvoir activement les services satellitaires américains, Starlink en tête, afin de contrer la montée de la concurrence dans le secteur technologique mondial.
Et l’Afrique dans tout ça ?
Sur le continent, où l’accès à une connexion fiable reste un défi quotidien dans plusieurs zones rurales et enclavées, Starlink est perçu comme une bouée de sauvetage numérique. Mais derrière cette promesse de couverture Internet rapide et globale, se cachent désormais des enjeux géopolitiques majeurs. En ouvrant leur marché à Starlink, certains pays africains espèrent non seulement booster leur connectivité, mais aussi se positionner favorablement dans les négociations commerciales avec Washington.
Un pari risqué ou une manœuvre habile ? Le temps le dira. Mais une chose est sûre : le ciel n’est plus la limite, il est devenu un terrain diplomatique.
Starlink Becomes a Diplomatic Tool in U.S. Trade Strategy, Says Washington Post
The satellites orbiting Earth under the Starlink brand may be doing more than just providing internet—they could be shaping the future of global trade. According to The Washington Post, the United States is quietly encouraging countries to license Starlink as a way to gain leverage in future trade negotiations with the White House.
While Washington has not officially tied tariff reductions to Starlink licensing, diplomatic sources indicate that several governments see Starlink as a bargaining chip to earn favor with U.S. trade officials.
"It probably won’t be an official part of trade talks with the U.S., but India sees it as a way to sweeten the deal,” an Indian source reportedly told the Washington Post.
Satellite internet as soft power?
At least two countries have openly discussed licensing Starlink as a strategy to navigate around U.S. tariffs. Meanwhile, a growing list of nations—including Djibouti, India, Cambodia, Lesotho, Mali, Turkey, South Africa, and others—are said to be considering similar moves.
Behind the scenes, Secretary of State Marco Rubio has reportedly signed at least two internal memos instructing U.S. diplomats around the world to actively promote American satellite services, with Starlink at the forefront. The aim? To outpace foreign competitors in the fast-growing satellite communications sector.
What does this mean for Africa?
Across the African continent, where digital infrastructure is still underdeveloped in many regions, Starlink is being welcomed as a potential game-changer for rural connectivity. But with this opportunity comes a new kind of pressure—geopolitical and economic. By granting licenses to Starlink, some African nations hope not just to expand internet access, but also to gain an edge in trade negotiations with Washington.
Whether this tactic will pay off remains to be seen. But one thing is clear: space is no longer just about science—it’s now part of global diplomacy.
Ange NGO