Au terme d’une rencontre intense, les Lionnes indomptables ont arraché au forceps leur qualification pour la finale de la Can 2016 en battant le Ghana (1-0). C’est grâce à un but de Raïssa Feudjio intervenu à la 71ème minute.

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La première demi-finale de la Can 2016 qui se déroule en terre camerounaise a opposé les Lionnes indomptables aux Black Queens du Ghana. Ce fut un match difficile pour les Camerounaises face à une sélection ghanéenne campée sur ses positions et jouant en contre-attaque. Les pouliches de Carl Enow Ngachu, soucieuses de valider leur ticket pour la finale, ont du prendre le jeu à leur compte.

Sur le plan collectif, les Lionnes ont fait montre d’une bonne assise physique. La circulation de la balle était appréciable, même si les Lionnes ont de la difficulté à accélérer le jeu. L’attaque a été percutante mais pas aussi nettement que lors du premier match contre l’Égypte avec une Ajara Nchout dont les opportunités de qualités sont connues ; technique individuelle, vitesse, intelligence de jeu. Grâce à la bonne technique individuelle d’Aboudi Onguene, sa présence physique, sa bonne lecture de jeu et sa détermination, le Cameroun a pu imposer un rythme vif à la sélection ghanéenne. La défense a fait montre d’une harmonie efficace emmenée par un axe central vigilant gardé par Manie et Awono. Mefometou a eu une prestation satisfaisante et Sonkeng s’est bien rattrapée après des débuts fluctuants. Il a fallu attendre la 71ème minute pour que les Lionnes ouvrent la marque par l’entremise de Raïssa Feudjio.

Une finale de Can 2016 que nos Lionnes, moins timorées que ceux de Hugo Bross, affirment vouloir remporter. Parce qu’elles ont l’avantage de jouer à domicile. Et qu’elles forment un groupe jeune et talentueux, à l’image de ce sport en plein développement chez les filles, qui en dix ans a quadruplé ses effectifs. Leur jeu est différent de celui des garçons. Moins d’intensité physique, moins d’impacts, moins de vice, mais plus de mouvements, plus de feintes, et finalement des essais d’école. Les esprits moins enthousiastes noteront que les femmes ne représentent encore que moins de 10% des licenciés de la fédération camerounaise de football. Pourtant le foot féminin n’a pas de complexes à nourrir. Disons enfin, et reconnaissons le en même temps, toutes les équipes qui ont déjà été éliminées au cours de ce tournoi, n’ont pas démérité. Elles étaient toutes autant talentueuses, qu’impressionnantes.

Certains l’ignorent encore, mais, oui, les femmes jouent au football!

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