Cameroun - Santé. 10 personnes tuées par des serpents

Aziz Salatou | Le Jour Samedi le 24 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les reptiles ont mordu plus de 40 personnes au cours de la semaine passée dans ces deux arrondissements du Mayo Danay (Extrême-Nord) dans un contexte de pénurie d’antivenimeux.

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Au secours les serpents attaquent ! Ainsi pourrait se résumer le phénomène qui a cours ces derniers temps. Ça se passe dans les villages de la plaine du Logone. Les paysans ne savent plus à quel saint se vouer. La semaine dernière, au plus fort de la montée des eaux, des serpents venimeux ont mordu plus de 40 personnes dans l’aire de santé de Zina Camer.be. Toutes les victimes ont été attaquées dans leur sommeil. Entre sorcellerie et malédiction, les populations s’interrogent.


Alvakaye, Makizina, Manka, Blamakaye, Maskaye, Mourgoué, Douing, Gala, Padmagaye, Tçhoukouf,Mandjour… sont les villages où l’Ong Aceen (Association camerounaise pour l’éducation environnementale) a pu effectuer le sinistre recensement. Dans chacun de ces lieus, il y a eu au moins un mort la semaine dernière. D’autres agglomérations inaccessibles en période de crue ne font pas partie du  décompte. « Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de victimes », prévient Aboukar Mahamat président de l’Ong Aceen.

Sur la cause de si nombreuses morts, il explique que les personnes mordues ne parviennent pas à accéder à des soins après la morsure. Elles sont censées se diriger au centre de santé de Tékélé, dans l’arrondissement qui a le seul dispensaire à des dizaines de kilomètres à la ronde. Seulement, l’accès à l’hôpital est des plus difficiles. Il faut, pour se rendre à Tékélé, aller à Pouss. La circulation sur le Logone étant interdite. Les grosses pirogues à moteur sont sagement amarrées aux rives Ca mer .be. C’est à pied qu’il faut traverser. Un vrai périple dans la boue qui passe par des gués et une traversée impérative au Tchad.

Une fois rendu dans ce pays, il doit atteindre le village Katawa. De là, il longe la rive jusqu’à Gamsai, le village où s’arrête la digue construite par le Tchad. Une fois là, il se trouve dans une zone guéable mais bourbeuse Camer.be. Il a alors le choix d’emprunter une petite pirogue au risque de se faire tirer dessus ou alors patauger. Il va après des dizaines de kilomètres atteindre Tékélé. Seulement, le village a lui aussi subi des inondations. Les eaux y ont détruit une trentaine de maisons. Le centre de santé était inondé il y a deux semaines. Et pour ne rien arranger, il n’y existe pas d’antivenimeux.

La compétition hommes - serpents

Les victimes doivent compter sur une forte constitution ou une plante miraculeuse pour ne pas succomber aux redoutables venins de : vipères, najas ou un autre serpent endémique à la région dont le nom nous est inconnu. Il mesure une quarantaine de centimètres, de couleur gris cendre, se traîne nonchalamment et dont-on dit de sa morsure qu’elle est mortelle pour un adulte au bout de cinq minutes. Aboukar Mahamat, qui est natif de la région a une explication pertinente du phénomène Ca mer .be. « La vallée se situe dans la zone d’impact du refoulement des eaux due à la construction de la digue tchadienne sur la rive droite du Logone.

Cet édifice a provoqué le refoulement des eaux vers le Cameroun à une hauteur inhabituelle. Les reptiles, c’est connu, se réfugient en cas de montée des eaux dans les termitières. Mais, cette année, celles-ci ont été englouties par les eaux. » Ca a été la débandade. Serpents lézards et varans ont fui la noyade. Ils se sont retrouvés dans des habitations dont beaucoup étaient écroulées Camer.be. Seules quelques cases étaient encore debout. Les familles s’y sont entassées en y emportant tous les effets qu’elles pouvaient. L’espace étaient convoité à la fois par les hommes et les reptiles qui s’y dissimulent : « C’est dans cette cohabitation avec les serpents, que l’on piétine sans les voir, mordent les habitants », explique Aboukar Mahamat.

Des personnes mortes de morsures

    Adama idrissa 14 ans à Al vakaye par Maga
    Haoua 25 ans à Makizina (Zina)
    Mamat Adam 16 ans Manka (Zina)
    Halima 18 ans Blamakaye (Zina)
    Ali 22 ans Maskaye (Zina)
    Bana 08 ans Margoué (Zina)
    Moussa Boukar 17 ans Douing (Zina)
    Mamat Abdoulaye 13 ans Padmagaye (Zina)

 

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