Cameroun - Faits divers. Affaire Obama : Quand les extrémistes haineux tribaux de tous bords s'enjaillent

cameroun24.net Vendredi le 14 Février 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis hier soir, je suis assailli in box et de centaines de tags me demandant de me prononcer sur l'affaire OBAMA-BAS.

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Je voudrais à cet effet donner préalablement des précisions suivantes, afin que dorénavant, nul n'en ignore.

I- Je suis un serviteur de Dieu et j'ai la crainte de Dieu.
Je prendrai toujours position pour la justice et la vérité. Ne m'attendez dans une sorte d'alignement politique, idéologique, familial, clanique ou tribal quand je dois me prononcer sur les sujets de mon pays. Je ne suis pas là pour plaire aux hommes, mais à Dieu, à qui je rendrai compte. Aussi, crois-je en cette parole biblique qui dit que: " Seule la justice élève une nation, et l'iniquité la rabaisse"

II- Mon combat est celui de l'instauration de la justice sociale au Cameroun notamment l'égalité entre citoyens, le partage équitable des richesses, une justice équitable, la démocratie avec ses corollaires d'élections transparentes , de la liberté d'expression sous toutes ses formes, du respect des droits humains et civils.

III- Je condamne toutes sortes de violences et injustices d'où qu'elles viennent notamment :

-Quand la police tire sur des manifestants politiques pacifiques et que la JUSTICE de mon pays refuse de poursuivre les auteurs,

-Quand Sam Séverin Ango est brutalisé à l'entrée de la ville d'Ebolowa devant des gendarmes passifs

-Quand des commerçants à Sangmelima sont pillés, leurs biens saccagés et qu'à ce jour la justice est muette,

- Quand un camerounais à Lyon en France, est honoré par le gouvernement après avoir violemment giflé un autre camerounais exprimant sa liberté de manifestation, sous prétexte que le gifleur défend les institutions, alors que les camerounais ont voté un budget pour doter le Président de la République d'une garde,

-Quand une jeune fille de 14 ans au surnom de Bonita est violée par un journaliste et après que la police judiciaire et le parquet y ont trouvé des charges suffisantes méritant des poursuites, le juge d'instruction s'assied sur le dossier,

-Quand un activiste comme Paul CHOUTA est détenu à la prison de Kondengui au-delà du temps légal de la durée de détention et après avoir purgé en détention le maximum de peine prévue pour l'infraction de diffamation pour laquelle il est poursuivi.

-Quand un prisonnier politique du nom de Mamadou MOTA est torturé, le bras et côtes cassés sans que de tels faits fassent l'objet de poursuites pénales contre leurs auteurs,

-Quand une chaîne de télévision au vu et au su de tous comme Vision 4 tient régulièrement des propos de stigmatisation tribale au point de susciter une lettre de rappel à l'ordre de ses journalistes par son propre Président Monsieur Amougou Belinga, mais que le Conseil national de la communication et la justice gardent silence face à de faits d'une telle gravité ...

IV- Je condamne toutes actions d'humiliations des citoyens camerounais par d' autres à l'exemple de cet enfarinade contre Ernest OBAMA, suggérant plutôt le recours à la justice, si en sa qualité de journaliste, comme semble le lui être reproché, il a tenu de propos de haine tribale. Car, si de tels faits aussi graves sont avérés, il aurait été judicieux de le poursuivre devant la justice même française compétente à condition de démontrer qu'à partir de la France on a pu suivre à travers un média ou internet des propos appelant à la haine et stigmatisation tribale. Au lieu de l'enfariné, il serait certainement en garde à vue en ce moment.

Dans un contexte civilisé, seule la justice doit être le recours en cas de conflit.

Il ne revient donc pas à la BAS ou à toute autre personne de jouer les justiciers dans un pays de droit.

C'est le cas aussi des interdictions de spectacle des artistes qui ont soutenu le Rdpc lors de la dernière élection présidentielle, ces interdictions doivent être levées.

Aussi, les manifestations contre les séjours du Président de la République en occident doivent être exempts de toutes violences.
On peut manifester contre un Président de la République, comme cela se fait contre les présidents européens comme Macron ou d'autres chefs d'état étrangers sur les places parisiennes lors de leurs séjours à l'hexagone, sans avoir besoin de procéder aux affrontements contre leurs gardes rapprochées.

Ceci dit, pour revenir à l'affaire Ernest OBAMA, on y denote un profond malaise tribal entre les extrémistes tribaux sous appellation Ekang et ceux bamileke, qui y ont trouvé une fois de plus un bon prétexte pour en découdre.

Tenez bien, il n' y aura jamais une guerre tribale Bamileke--Beti et vice versa au Cameroun.

Et là je parle en tant qu'autorite spirituelle.

Vous n'allez pas détruire, les familles composées Beti-Bamileke , Bamileke--Beti, mariées les unes les autres, avec à la clé de belles progenitures à cause de la haine qui vous habitent.

Tout le monde voit bien que ce n'est pas le saupoudrage à la farine qui est au cœur de cette affaire, étant entendu que les enfarinades bien qu'inconfortables, et humiliants sont un épiphénomène en occident. L'écrivain Henry Bernard Levy est enfariné tout le temps par des africains à cause de ses prises de position sur l'affaire lybienne. Des hommes politiques comme Fillon, Manuel Valls... aussi

Que Monsieur Ernest OBAMA et son confrère enfarinés aillent porter plainte, s'ils veulent bien être rétablis dans leur honneur, avec l'avantage qu'en France, la justice fera son travail.

Les fameux groupes ou autoproclamés sur facebook représentants ou défenseurs des "Ekang" sont appelés aussi à beaucoup de retenue.

Il faut arreter de polluer le vivre ensemble et de semer les germes de haine tribale avec cette histoire OBALA-BAS,laquelle relève somme toute de l'anodin et du banal.

Place maintenant à la continuation du débat sur les conséquences politiques à tirer sur le très fort taux d'abstention des camerounais aux dernières élections municipales et législatives.

A bas la distraction!

Christian BOMO NTIMBANE
Disciple de Christ
Promoteur du mouvement Société Civile Critique (SCC)
Membre du mouvement
Le Cameroun D'abord, Mon Village Après ".

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