Cameroun - Revue de presse. Ambiance de malaise en couverture des journaux camerounais

APA Mercredi le 16 Mai 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les titres des journaux camerounais parus mercredi ne sont guère réjouissants, de l’économie à la politique en passant par la guerre contre l’islamisme ou l’activisme sécessionniste.

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Le Quotidien de l’Économie arbore cette couverture sur fond sombre : «Pour des tensions de trésorerie, nous sommes en congé technique». Pour expliquer la suspension de sa parution, la publication à capitaux privés pointe le non paiement de ses factures, aussi bien par l’État que par des acteurs du secteur privé, annonçant par ailleurs se mettre sur la piste des recouvrements afin d’espérer revenir en kiosques.

A la peine aussi se trouve Elections Cameroon (Elecam), l’organe public de gestion des scrutins et opérations référendaires dont le personnel, à travers un mémorandum au président Paul Biya et que relaie Le Jour, dénonce le gel et le non-paiement des avancements en même temps qu’il dénonce les mauvaises conditions de vie et de travail.

La même publication campe l’enfer des habitants de la capitale politique, Yaoundé, confrontés qu’ils sont depuis de longs jours à des coupures longues et intempestives de l’eau potable, une denrée qui, selon de nombreuses annonces des autorités, devrait être disponible en quantité et en qualité dans les robinets.

Mais cette pénurie, constate Le Soir, n’empêche pas de continuer d’annoncer des lendemains meilleurs en la matière à l’instar du projet «Sanaga», du nom du fleuve censé apporter un supplément de 300.000 mètres cubes d'eau par jour à une ville qui tutoie désormais les 3 millions d’habitants.

Et comme si cela ne suffisait pas, répond en écho Repères, Yaoundé est également devenu, à la lecture du dernier rapport de l’Institut national de la statistique (INS), la cité où le niveau général des prix augmente au fil des mois, soit 0,4% en un an.

A près de 2000 kilomètres du siège des institutions, les populations de l’Extrême-Nord continuent, selon L’œil du Sahel, de subir les affres de la secte islamiste Boko Haram dont une importante cache d’armes vient d’être découverte dans la localité d’Amchidé frontalière avec le Nigeria.

Et, pendant que l’armée marque des points dans le septentrion, libérant par exemple trois otages dans le département du Faro, grâce à la précieuse collaboration des populations, la violence s’amplifie sur le front de la crise sécessionniste anglophone où, selon The Info, les forces de défense et de sécurité promettent des «heures chaudes et dures» aux partisans de la partition du Cameroun.

Et l’un des tests grandeur nature de ce discours de fermeté, prévient la publication, aura lieu ce 20 mai à l’occasion de la célébration des 46 ans de l’unité nationale, pour laquelle les «Ambazoniens» promettent eux aussi du feu et des larmes à, tous ceux qui, de près ou de loin, s’associeront à ces manifestations dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

La crise anglophone sera en effet dans tous les esprits, lors de la Fête nationale, renchérit Le Baobab, au moment où The Guardian Post révèle des tractations, entre le gouvernement de Yaoundé et les services secrets américains (FBI), portant sur la «finalisation d’un plan» visant à interpeller et à rapatrier vers le Cameroun des meneurs du mouvement séparatiste vivant aux États-Unis.

Et la preuve que le gouvernement agit en toutes circonstances dans le respect des droits et de la dignité humaine, selon InfoMatin, c’est cette annonce du ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo.

Dans un communiqué publié la veille, il promet des sanctions exemplaires aux soldats qui, au terme de l’enquête judiciaire ouverte, seront convaincus de maltraitance à l’endroit d’un individu, activement recherché depuis plusieurs semaines pour son implication dans des actes de violences contre les populations et l’assassinat des personnels des forces de défense et de sécurité.

Le membre du gouvernement, explique le journal, réagissait ainsi à la suite d’une vidéo dans laquelle le mis en cause est malmené et ligoté par des hommes en tenue, manifestement sortis des normes et techniques légales en pareille circonstance, dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes armés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Revenant spécifiquement sur les revendications sécessionnistes et la Fête nationale, le journal La Veuve martèle que non seulement l’unité nationale reste non négociable, mais qu’en plus «le président Biya ne cèdera jamais au chantage de la division du pays».

«Le chef de l’État est en effet bien placé pour savoir que la paix, chérie et défendue par la majorité des Camerounais, est une condition sine qua non du développement, autre aspiration légitime de tout peuple», analyse le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Se focalisant sur le thème de la 46ème édition de la Fête nationale, «Citoyens camerounais, restons unis dans la diversité et préservons la paix sociale pour un Cameroun stable, indivisible et prospère», la publication évoque «un véritable cri de ralliement lancé à l’endroit des fils et filles de ce pays, au moment où ils s’apprêtent à célébrer leur unité si chèrement acquise».

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