Burkina Faso. Burkina Faso: Regression …

Simon Pierre ETOUNDI | Cameroon-tribune Vendredi le 18 Septembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
« Ils ont tué la démocratie… ». C’est le cri de dépit d’un Burkinabè incrédule, jeudi matin devant la situation confuse que traverse son pays.

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 Alors qu’on s’acheminait vers le début de la campagne pour l’élection présidentielle prévue pour le 11 octobre prochain, des éléments du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) ont pris en otage, le président de la transition, Michel Kafando, et son Premier ministre, Isaac Zida. Depuis, les événements se sont accélérés et le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major de l’ex-président, Blaise Compaoré, s’est proclamé, président du Faso au nom du Conseil national pour la démocratie (CND).

Le rendez-vous du 11 octobre devait consacrer le retour à l’ordre républicain au Burkina Faso. Il devait parachever la révolution populaire d’octobre 2014, qui avait vu le peuple exprimer son ras-le-bol face au régime de Blaise Compaoré. Celui-ci voulait s’éterniser au pouvoir au mépris de la Constitution et le peuple l’a chassé. En attendant, l’élection d’un nouveau président, un régime de transition a été mis en place. C’est ce régime qui, à son tour, est tombé, au grand dam du peuple burkinabè.

Pour justifier sa prise de pouvoir, le CND avec pour chef, Gilbert Diendéré met en exergue, les « dérives » du régime de Transition qui, selon lui, a pratiqué une politique d’exclusion. Le CND insiste notamment sur l’exclusion d’un certain nombre de candidats issus de l’ancien pouvoir de l’élection présidentielle prévue le 11 octobre. Pourtant, cette exclusion a été avalisée par le Conseil constitutionnel sur la base d’une législation décidée par les organes de transition issus de la révolution d’octobre 2014. En somme, de la volonté populaire. Certes, la violation du principe de l’inclusion par les institutions de transition a été décriée par d’autres acteurs nationaux et internationaux. Mais, cela n’excuse pas la prise de pouvoir par le RSP.

Au demeurant,  les autorités de transition burkinabè de façon constante n’ont fait que traduire dans leurs décisions le vœu des révolutionnaires d’octobre 2014 : faire prévaloir des principes éthiques dans le jeu politique. Aujourd’hui, les Burkinabè  qui croyaient avoir fait un pas en avant en se débarrassant d’un régime qui a voulu tripatouiller la loi fondamentale du pays, héritent d’un régime militaire dont personne ne connaît l’agenda. En attendant que l’épais nuage qui flotte au-dessus du pays des Hommes intègres se dissipe, de nombreux Africains solidaires des Burkinabés se sentent frustrés et trahis.

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