Cameroun - Consommation. Cameroun : Marché Mokolo Fiasco dans l’enregistrement des commerçants

MÉLANIE AMBOMBO | Mutations Mercredi le 27 Juin 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le recensement organisé en prélude à l’organisation de l’élection des chefs de secteurs ce jour s’est déroulé dans un grand désordre.

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Dépité, le regard figé sur la marée humaine qui s’est déversée à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé hier, un agent de la communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) n’en revenait pas: « Nous sommes vraiment dépassés par la tournure qu’a pris le déroulement de l’enregistrement des commerçants du marché Mokolo». Un enregistrement qui précédait l’élection, ce jour, des sept chefs de secteurs définis vendredi dernier par le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna. Selon  cet agent communal, des consignes avaient pourtant été données par Tsimi Evouna.

L’édile de la ville a en effet demandé que les commerçants se fassent recenser auprès des superviseurs et selon leurs types d’activités. Une consigne qui n’a malheureusement pas été respectée. Sur la grande cours arrière de l’hôtel de ville où des stands ont été érigés pour abriter les sept secteurs d’activités concernés : produits vivriers, habillement, électronique, électroménager et petite quincaillerie, petits métiers, sauveteurs, bouquinistes et papetiers, boucherie, poissonnerie et charcuterie, aucun stand n’a été occupé.

De fait, au lieu de samedi comme le prévoyait le communique signé vendredi par le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, c’est plutôt hier que  des milliers de personnes ont fait le déplacement pour se faire enregistrer  dans le cadre desdites élections. Pour se faire recenser, il fallait déposer une  photocopie de sa carte nationale d’identité auprès  du superviseur du secteur auquel l’on appartient. Malheureusement, dans l’imbroglio qui régnait, il était carrément impossible de reconnaitre ces superviseurs. Alors que certains commerçants battaient campagne, d’autres étaient à la recherche du superviseur de leur secteur ou encore à la recherche d’une photocopieuse.

Et déjà, des inquiétudes font surface. Roger Djoni, commerçant, affirme : « Les choses auraient pu être organisées autrement. Il faut quand même savoir que c’est une affaire de poste stratégique et des personnes peuvent venir du quartier juste pour donner leur voie à un candidat ». D’autres commerçants, par contre, s’étonnent de la rapidité avec laquelle les choses ont été organisées. Conséquence, arguent-ils : les électeurs n’ont pas eu le temps de s’entretenir avec les différents candidats alors que le code électoral n’a pas été établit au préalable. Le pire c’est que comme le confiait un commerçant : « il est difficile de croire que tous les commerçants se feront enregistré en un seul jour. Avec tout ce désordre, rien n’augure des lendemains meilleurs ».

Les élections des différents chefs de secteurs se dérouleront donc aujourd’hui à l’esplanade d’honneur de l’hôtel de ville. Ces élections interviennent après les échauffourées survenues il y’a plus d’une semaine entre commerçants et forces de maintien de l’ordre et ayant entrainé la mort d’une dame. Pour la communauté urbaine, l’enjeu de cette manifestation n’est rien d’autre que la réouverture « dans l’ordre et la discipline » du marché Mokolo le jeudi, 28 juin prochain, telle que prévu dans la note du préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila, qui, le 19 juin dernier, a ordonné la fermeture de ce lieu de commerce.
 

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