Coupe du monde Canada 2015. Canada 2015 : Les Lionnes domptent la presse

Daniel Ndjodo Bessala | Mutations Mercredi le 24 Juin 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Malgré leur élimination en 8èmes de finale, les fauves bénéficient d’un traitement de faveur dans les journaux.

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L’expédition des Lionnes indomptables à la Coupe du monde de football féminin a séduit l’immense majorité du public camerounais. Y compris les hommes de médias. Eux qui, comme de nombreux autres footeux, semblaient au départ dubitatifs quant à la prestation de Ngono Manie et ses coéquipières lors de ce grand rendez-vous sportif. 48 heures après leur élimination en 8èmes de finale face à la Chine, la plupart des titres parus hier matin à Yaoundé semblent dithyrambiques vis-à-vis de ces athlètes dont la préparation au rabais ne laissait présager un tel exploit sportif.

Ce sont donc des « Lionnes héroïques », tranche Mamadou Labaran dans l’hebdomadaire La Météo, qui regagnent le Cameroun ce jour. Le journaliste ne manque pas de rappeler quelques déboires qu’elles ont subis dans le cadre de leur préparation. « Les Camerounaises, se souvient-il, ont manqué de tout. Expulsées du Complexe sportifs de la Caf à Mbankomo pour factures impayées, les Lionnes ont ensuite été sevrées de leurs primes malgré le décret présidentiel qui prévoit le paiement au moins trois mois avant le début d’une phase finale de Coupe du monde ». C’est ce climat d’amateurisme qui selon Thierry Motomo dans une interview à Mutations, n’a pas permis aux filles d’aller plus loin.

Néanmoins « les Lionnes quittent le Canada crinières au vent », constate Christian Tchapmi dans Le Messager. Seule équipe africaine à avoir atteint les 8èmes de finale, après les éliminations prématurées du Nigeria, Champion d’Afrique en titre, et de la Côte d’Ivoire, les Camerounaises sortent de la compétition la tête haute. Pour cette raison, le journaliste sportif ne manque pas de reprendre le titre du livre de Valérie Trierweiler, l’ex-compagne du président français François Hollande, pour dire « merci pour ce moment ! » à « ces héroïnes qui nous ont fait vibrer » au fil des matchs.

Pour avoir honoré la patrie dans une compétition où l’on ne vendait pas cher leur peau, « le peuple par la voix du premier sportif se doit de leur dérouler le tapis rouge parce qu’elles (les Lionnes) ont osé, elles ont joué avec le cœur », suggère Christian Tchapmi. Des « filles terribles du football camerounais qui ont donné à voir et à rire à l’ensemble des Camerounais » renchérit Jacques Blaise Mvié dans La Nouvelle Presse, contrairement au spectacle désolant qu’offre leurs compatriotes masculins ces dernières années.

Suffisant pour que Le Jour propose une double page de celles « …qui ont fait rêver le monde », sous la houlette d’un entraineur : Carl Enow Ngachu, « l’homme qui a dressé les Lionnes » à en croire Hiondi Nkam IV dans le portrait d’une feuille à lui consacré. Le technicien camerounais est également considéré par Yannick Kéné dans les colonnes de La Nouvelle expression comme étant « l’architecte bâtisseur des Lionnes indomptables ». A à peine 40 ans, le coach des Lionnes force selon lui, « non seulement respect et admiration auprès du public camerounais avec ses flamboyants succès, mais également aux yeux du monde entier ». Avec l’arrivée des Lionnes aujourd’hui dans la capitale, c’est un autre match qui commence : celui des primes. Une autre paire de manches.

 

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