Cameroun - Energie. Cimenterie Dangoté: Rebondissements dans l’affaire Dangoté

Flore Honga | Aurore Plus Samedi le 16 Février 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’audience s’est ouverte ce mercredi 13 février 2013 au Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo, après la descente hier, des magistrats sur le site querellé situé au lieu dit Base Elf.

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Alors que les Avocats des deux parties étaient prêts à s’affronter. Le Juge en a décidé autrement. Préférant renvoyer l’affaire au 20 février 2013 pour éventuelles répliques de la partie demanderesse par rapport aux conclusions de Dangoté. Une décision fortement contestée par Me Moussolle, qui a une fois de plus, souligner l’urgence de la procédure. « En saisissant le juge des référés d’heure en heure, nous voulons montrer le caractère urgent de notre démarche. Car il s’agit d’ordonner l’arrêt immédiat des travaux de la construction de l’usine de cimenterie Dangoté au lieu dit base Elf», précise ce dernier.

Après donc une descente sur le site querellé, les Magistrats ont pu toucher la réalité du doigt, et se rendre compte de l’effectivité des travaux de construction de la cimenterie au lieu dit Base Elf. D’après le procès-verbal issu de cette descente, il a été constaté une activité intense de jour comme de nuit sur ledit site. Mais alors même que les travaux ont démarré depuis plus six mois, le certificat d’approbation brandi le 12 février 2013 par le cabinet Achu/Mbappe date de janvier 2013. Ce qui fait dire aux Avocats Moudome et Moussole qu’il y a bel et bien eu violation flagrante dans les procédures administratives. Puisque selon les textes relatifs aux questions d’environnement, le Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature doit procéder préalablement aux audiences publiques, afin de délivrer un certificat d’approbation à une entreprise de cette envergure.

Partant donc du fait, que certains documents présentés par la partie défenderesse ne datent que de janvier 2013, le Collectif continue de mettre un accent sur le non respect du droit environnemental. Puisqu’à jusqu’à ce jour, les Avocats de Dangoté n’ont pu produire aucune pièce administrative justifiant sa présence sur le site. Par ailleurs, le procès-verbal mentionne une forte présence des ouvriers chinois et nigérians, ainsi que des engins made in China. Quelques camerounais, des gendarmes chargés de la sécurité du site. Toutes choses qui peuvent faire croire que Dangoté profitant de sa notoriété, et surtout possédant un argument financier des plus convaincants, aurait survolé les procédures administratives afférentes à la construction de sa cimenterie.

«Nous menons un combat noble. Même si nous savons qu’il va nécessiter de l’énergie, du temps et des moyens» a déclaré Achille Kotto membre du Collectif. Avant d’ajouter: «Monsieur Dangote ne peut pas être au-dessus des lois camerounaises malgré ses millions. Et de ce fait, il doit suivre toutes les procédures exigées avant l’implantation de toute usine au Cameroun. Et par conséquence, présenter au peuple camerounais une approbation d’étude d’impact environnemental. Chose qui jusqu’ici n’a pas été faite». Curieux lorsqu’on sait que les banderoles ont été dressées dans la ville pour inviter les populations aux audiences publiques qui avaient lieu au centre d’Etat civil de la mairie de Douala Ier sis derrière le commissariat du 9è de Deido. 

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