Election Régionale. Conférence de presse du G20 contre les manifestations du 22 septembre 2020

cameroun24.net Vendredi le 18 Septembre 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Communiqué final parvenu à la rédaction de cameroun24

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Nous, collectif des leaders de vingt partis politiques de l’opposition connus sous l’appellation de G20, partis politiques ayant soutenu la candidature du Président Paul Biya pendant l’élection présidentielle du 09 octobre 2018,   avons lu avec frayeur et consternation dans les journaux la prise de position absolument violente du Président de la Conférence épiscopale du Cameroun, Monseigneur Abraham BOUALO KOME, Evêque Catholique du Diocèse de BAFANG, demandant aux populations d’un pays laïc de « descendre dans la rue pour arracher un changement de Cap », ce qui en mots à peine voilés appelle à la révolte populaire voire à l’insurrection contre les institutions démocratiquement établies !
Cet Evêque de l’Eglise Catholique Romaine faisait ainsi chorus avec le leader du parti politique dénommé MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), qui appelle ses militants et sympathisants à une marche insurrectionnelle le mardi 22 septembre 2020 en vue « de chasser » du pouvoir le chef de l’Etat, Paul Biya, légitimement élu à plus de 71% par les Camerounais.
Cette menace fait suite à de précédents avertissements du même parti politique d’empêcher l’organisation des élections régionales au Cameroun s’il n’était pas procédé préalablement à la révision consensuelle de code électorale et à la résolution de la crise dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Or en exécutant les décisions issues du Grand Dialogue National organisé pour résoudre la crise dans ces Régions, l’Assemblée Nationale a voté en 2019 la loi portant sur la Décentralisation pour donner plus de pouvoirs aux autorités locales de nos Régions de gérer elles-mêmes les affaires de leur cité. Par la suite il a été procédé à la reconstruction en cours desdites Régions avec l’appui bien heureux de la coopération bilatérale et multilatérale des pays amis du Cameroun.
L’organisation prochaine des élections Régionales en vue d’élire les présidents des Régions participent de l’implémentation de ces résolutions prises au Grand Dialogue National auquel a bel et bien pris part le MRC qui aujourd’hui tente de manière incompréhensible et totalement irresponsable d’empêcher l’implémentation des dites résolutions.
Le leader de ce parti a d’ailleurs pris part à l’élection présidentielle passée avec le code électoral suscité. Il nous revient même qu’il aurait contribué activement à l’élaboration en 2008 du code électoral dont il demande la modification aujourd’hui, lorsqu’il était Ministre Délégué auprès du Ministre de la justice et coordonnait la Direction de la Législation au Ministère de la Justice qui est en charge de la rédaction et de la conformité des projets de lois du gouvernement. Du reste, il coordonne avec son cabinet BRAIN TRUST l’élaboration de l’actuel code civil du Cameroun.
Le Collectif de 20 partis politiques d’opposition observe avec pertinence que le MRC s’oppose à l’organisation des prochaines élections régionales au Cameroun alors que ses militants ne sont ni éligibles ni électeurs par la seule faute politique de leur leader qui les a empêché de participer aux élections municipales et législatives en février 2020 et qui, adepte du « ça gatte ça gatte », promet d’empêcher la tenue des dites élections dont le corps électoral est convoqué pour le 6 décembre prochain.
Selon l’article 2 alinéa 1 de la constitution Camerounaise, « la souveraineté nationale appartient au peuple Camerounais qui l’exerce soit par l’intermédiaire du Président de la République et des membres du parlement, soit par voie de référendum. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » Un citoyen sans mandat électif ne saurait s’exprimer au nom du peuple.  
Le Cameroun compte plus de 300 partis politiques, il n’y a pas de partis mineurs ni de partis majeurs et un seul parti politique ne peut en aucun cas prendre l’initiative d’entraîner tout le monde dans des pratiques insurrectionnelles.
​C’est pourquoi, nous leaders du G20 représentants les 20 partis politiques d’opposition qui avons choisi, tactiquement, de soutenir le chef de l’Etat Paul BIYA à l’élection présidentielle 2018, et qui avons participé, chacun pour son compte, en concurrence au RDPC parti au pouvoir, aux élections législatives et Municipales de février 2020 :
• Disons à Monseigneur Abraham BOUALO KOME, Evêque Catholique du Diocèse de BAFANG, qu’il sera entièrement responsable devant Dieu et devant les hommes, de la déflagration de notre pays dont il appelle à la déstabilisation, et demandons instamment au Pape François de lui faire un vigoureux rappel à l’ordre,
• Fustigeons énergiquement l’attitude « va-en-guerre »  de notre collègue Maurice Kamto, Président du MRC et lui demandons d’arrêter son escalade potentiellement meurtrière pour la Nation toute entière,
• dénonçons son projet de marche insurrectionnelle dont l’objet est de contester les institutions républicaines et démocratiques existantes,
• constatons avec tristesse et regret que certains militants et sympathisants du parti au pouvoir, le RDPC, annoncent aussi dans les réseaux sociaux une contremarche pour s’opposer aux militants du MRC,
• redoutant les conséquences d’un affrontement violent et sanglant entre les deux fractions de dreyfusards et d’anti dreyfusards,  
• Demandons à toutes les parties belligérantes de cesser l’escalade verbale dans les réseaux sociaux et de s’abstenir de participer à la marche dangereuse projetée et d’œuvrer pour une paix durable au Cameroun,
• appelons les autorités administratives à un maximum de vigilance pour empêcher la marche projetée dont les conséquences de l’affrontement des deux fractions pourraient compromettre durablement la paix socialeqXSQ>.
• Soupçonnant les organisateurs de cette marche insurrectionnelle et leurs soutiens internes d’intelligence avec certaines puissances étrangères, tel que laisse penser une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux dans laquelle Maître Alice Angèle NKOM, en présence de madame Kahbang Walla Edith et d’autres personnes, affirme avec conviction et détermination être en possession des fonds colossaux destinés à être déposé dans une banque centrale pour faire la guerre au Cameroun et renverser le Président Paul BIYA avec l’aide de la 6ème colonne,
• Nous appelons en conséquence l’attention de la communauté internationale et des pays amis que nous savons soucieux de la paix et de la démocratie au Cameroun, sur ces préparatifs dangereux devant aboutir à la déflagration sanglante de notre pays,
• Nous les prenons à témoin et les invitons à condamner fermement les pratiques anti-démocratiques et insurrectionnelles du MRC et de ses sympathisants qui promettent d’incendier toutes les représentations diplomatiques du Cameroun à l’étranger.
• Nous demandons instamment aux Autorités administratives et au pouvoir judiciaire de prendre leur responsabilité et d’interpeller sans délai les dames Alice Angèle Nkom et Kabhbang Walla Edith, ainsi que leurs complices éventuels, pour les traduire devant la justice après une enquête minutieuse sur la provenance des fonds colossaux dont elles disent disposer pour faire la guerre au Cameroun.
• Disons qu’il ne s’agit plus ici de simples préparatifs dangereux, mais bel et bien du commencement d’exécution d’une entreprise criminelle de grande envergure dûment planifiée.
• Nous exhortons tous ceux qui soutiennent la stabilité du Cameroun et la paix dans notre pays à rester fermes et solidaires pour la défense de notre souveraineté et de notre intégrité territoriale.
​Fait à Yaoundé, le 18 septembre 2020

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