St Eloi Bidoung, qui s’est déclaré candidat à la présidence du parti, a vu son meeting de campagne interdit hier mardi.

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La police a par ailleurs assiégé le lieu de la rencontre.Snack-bar-restaurant « St Eloi », situé au quartier
Melen à Yaoundé, au lieu dit « face Polytechnique ». L’affluence, d’après le témoignage des serveurs, est plutôt normale. Les clients consomment des plats et boissons que propose la maison. Dans une ambiance bon enfant. On y trouve des fonctionnaires, des débrouillards, des travailleurs de toutes sortes. Dans les deux bars attenants cependant, la clientèle est dominée par des policiers, gendarmes et militaires.

« Ça fait une heure qu’ils sont là (il est alors 15 heures, ndlr) », raconte une serveuse. Les forces de l’ordre, d’après elle, n’ont pas physiquement fait usage de la violence, mais leur présence dans les parages n’est pas habituelle. En l’absence du propriétaire des lieux, le chef de quartier de Melen III, Fouda Manga Joseph, semble vouloir jouer les intermédiaires. « Je contrôle la situation », répète t-il inlassablement aux policiers qui font de temps en temps irruption dans le snack-bar.

Candidature

C’est que, le restaurant était censé abriter le meeting de campagne que souhaitait organiser dès 14h Bonaventure Eloi Bidoung. Celui-ci devait y réunir plusieurs participants au congrès du Rdpc, prévu du 15 au 16 septembre prochains, en vue de vanter les mérites de sa candidature au poste de président national. La rencontre a cependant été interdite par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé VIe, Appolinaire Dama Mvondo. Ce dernier arguant du « non respect des délais prescrits par l’article 7 alinéa 1 de la loi n°90/055 du 19 septembre 1990 portant régime des réunions et manifestations publiques », mais surtout de « l’absence de qualité » du demandeur, faisant référence au fait que St Eloi Bidoung purge actuellement une suspension de ses fonctions de secrétaire général de la section Rdpc (rassemblement démocratique du peuple camerounais) du Mfoundi VI.

Toute chose qui, conclut le sous préfet, est de nature à « troubler gravement l’ordre public ». « C’est scandaleux », réagit le candidat à la présidence du parti. « Cela démontre la frilosité de l’Etat. En quoi un meeting d’un élu peut-il constituer une menace à l’ordre public ? » Se demande t-il, non sans y voir une corrélation avec sa décision de briguer la présidence du parti.

« Tout cet acharnement renforce ma détermination à conduire ma campagne jusqu’au bout », rassure-t-il. Un courrier a d’ailleurs été envoyé au président sortant Paul Biya afin « d’expliquer les mobiles de cette candidature ». De même qu’un acte de candidature qui a été reçu par les services du courrier du parti le 12 septembre dernier. « Je reste confiant », tient à rassurer le candidat, décidé à ravir le leadership du parti à son président et fondateur Paul Biya.



Serge-Lionel Nnanga (stagiaire)

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