Crise Anglophone. Crise anglophone : la Grande-Bretagne reconnaît le référendum de 1961 au Cameroun et rejette la demande d’indépendance du SCNC

Investir au Cameroun Mardi le 12 Septembre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’on en sait un peu plus sur les raisons de la fin de non-recevoir infligée, le 8 septembre 2017, par la Reine Elisabeth II d’Angleterre, à des représentants du mouvement sécessionniste réclamant la partition du Cameroun. En effet, ces derniers n’ont pas pu être reçus au palais de Buckingham, comme ils le souhaitaient.

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C’est que, depuis le déclenchement des mouvements de protestation sociale, qui ont ensuite cédé la place à des revendications sécessionnistes dans les régions anglophones du Cameroun en 2016, la Grande-Bretagne s’est fait une religion sur cette situation, après plusieurs discussions avec les autorités camerounaises.

C’est du moins ce que révèle une correspondance officielle émanant du Foreign & Commonwealth Office, signée le 2 mai 2017 par Tobias Ellwood (photo), le responsable en charge des relations avec l’Afrique et le Moyen Orient. La correspondance est adressée à un membre de la Chambre des communes (J. Cunningham), chambre basse du parlement du Royaume Uni.

«En ce qui concerne l’initiative de M. Sam Egbe au sujet de l’indépendance, il est important de souligner, au premier abord, que le Royaume-Uni reconnaît les résultats du referendum organisé en 1961 par les Nations unies sur les territoires sous mandat britannique en Afrique. Les deux régions qui constituent le Southern Cameroon ont accepté de devenir une partie du Cameroun francophone», rappelle Tobias Ellwood.

Ce dernier poursuit : «en 2003, le Southern Cameroon National Council (SCNC) a échoué dans ses revendications indépendantistes, devant la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples. Cette pétition a été rejetée en 2009 par la Commission, qui en a appelé à un dialogue constructif entre les parties. Le Royaume-Uni encourage toutes les parties à accepter et à s’appuyer sur cette recommandation, pour construire un futur stable et prospère pour tous les Camerounais».

Mais, avant cette conclusion plutôt sentencieuse, Tobias Ellwood rappelle les démarches entreprises par le Haut-Commissariat de Grande-Bretagne à Yaoundé, avant cette prise de position. «Notre Haut-Commissaire à Yaoundé suit de très près la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Nous continuerons à le faire avec le gouvernement camerounais. Le Haut-Commissaire de Grande-Bretagne a rencontré le président de la République, le 7 mars, et j’ai discuté avec le ministre des Relations extérieures, M. Mbella, le 19 avril 2017, sur les tensions dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest».

Au cours de ces différentes discussions avec les autorités camerounaises, souligne Tobias Ellwood, «nous en avons appelé à l’arrêt de l’usage de la force par les différents protagonistes, à l’obligation de respecter les droits de l’Homme, et à l’utilisation des voies légales pour la résolution de cette crise. Nous en avons également appelé au dialogue pour un retour à la normale dans les deux régions».

Brice R. Mbodiam  

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