Mpox. Début de la vaccination contre la variole du singe en RDC, 31.000 cas recensés

La vaccination contre la variole du singe a commencé en République démocratique du Congo (RDC), qui est devenue cette année l'épicentre de l'épidémie de cette dangereuse maladie en Afrique.
C'est ce qu'a rapporté l'Agence France-Presse (AFP).
Les premières doses ont été administrées au personnel médical de l'un des hôpitaux de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'est du pays, rapporte l'AFP. Le programme approuvé par le gouvernement congolais prévoit la vaccination de 5 millions de personnes, ce qui devrait permettre d'enrayer l'épidémie actuelle de variole du singe.
La RDC a reçu des vaccins contre la variole en septembre dernier avec l'aide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le vaccin utilisé est le MVA-BN.
Le ministre congolais de la Santé, Samuel Roger Kamba, a déclaré samedi que 31.000 personnes étaient malades dans le pays et que 988 personnes étaient décédées. Jusqu'à 70% des cas mortels concernent des enfants de moins de cinq ans.
La variole est une maladie virale rare qui survient principalement dans les régions reculées du centre et de l'ouest de l'Afrique, à proximité des forêts tropicales. Le premier cas de transmission de l'animal à l'homme a été enregistré en 1970 en RDC. En règle générale, le taux de létalité dans les épidémies de variole du singe peut atteindre 10%.
La RDC a recensé plus de 31.000 cas de mpox depuis le début de l'année
Plus de 30.000 cas de mpox (anciennement variole du singe) ont été signalés cette année en République démocratique du Congo (RDC) qui a recensé un millier de décès, a annoncé à la presse le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba.
"Nous sommes à 31.000 cas aujourd'hui avec un peu plus de 988 décès, et ce depuis le début de l'année 2024 […] Ce sont les enfants qui sont les plus touchés, souvent contaminés par des adultes, et malheureusement, ce sont eux qui meurent le plus. On constate que près de 70% des décès concernent des enfants de moins de cinq ans", a-t-il déclaré, cité par le site congolais Actualité. Il a ajouté que l’actuelle flambée de la maladie était due principalement à deux types de virus dont l’un "se transmet davantage par voie sexuelle".
Samuel Roger Kamba a également annoncé qu’une campagne de vaccination contre la mpox débutait ce 5 octobre dans les provinces de l'Est, notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, avec les adultes en première ligne pour la vaccination. Le média fait remarquer qu’actuellement, les 26 provinces de la RDC sont touchées par la maladie.
La RDC est devenue l’épicentre de l’actuelle flambée de mpox en Afrique. Des cas de la maladie ont été recensés dans 18 pays du continent et le nombre total de personnes infectées atteint 34.200, a indiqué vendredi le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CACM). Ce dernier a déclaré au mois d’août une urgence sanitaire sur le continent en raison de la propagation de la mpox. Le 14 août, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a constaté que l’épidémie actuelle en Afrique constituait une urgence de santé publique de portée internationale.
Selon l’OMS, la mpox provient du centre et de l’ouest de l’Afrique. Le premier cas de transmission d’un animal à l’homme a été enregistré en 1970 en République démocratique du Congo. Le virus se transmet généralement à l’homme des animaux sauvages, comme des rongeurs ou des primates, alors que sa transmission entre humains demeure limitée. Il provoque d'abord une fièvre et des maux de tête, accompagnés de courbatures, avant la phase d'éruption cutanée. Le taux de mortalité s’établit entre 1% et 10%, "la plupart des décès survenant chez les plus jeunes", constate l’OMS.
AN
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