Cameroun - Justice. Fermeture du Redhac : Me Alice Nkom répond au Préfet du Wouri

cameroun24.net Mercredi le 11 Décembre 2024 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans un courrier adressé au Préfet du Wouri, l'avocate accuse le chef de terre de lui chercher les problème.


Après avoir brisé les scellés injustement apposés sur les bureaux du Redhac selon elle, Me Alice Nkom  a écrit au Préfet du Wouri :

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« Monsieur le Préfet,
J'ai l'honneur d'accuser réception de votre correspondance N°64/2024/CA/C19/SP, qui vient de m'être transmise à l'instant par un coursier, le particulier de la Chefferie du CANTON BELL
Monsieur le Préfet, je ne sais pas comment qualifier voire désir de me nuire et jusqu'à quel point vous comptez aller.

Je vous signale que j'ai prêté le serment d'Avocat en 1968, il y a 56 ans, selon un décret présidentiel de son Excellence, Monsieur AHMADOU AHIDJO, qui m'autorisait à exercer la Profession d'avocat défenseur devant les Tribunaux et Cours de notre pays.

J'ai connu depuis lors, une succession de Préfets, Inspecteurs Fédéraux, Gouverneurs de la République et j'ai obtenu d'eux, amitiés collaboratives, respect et haute estime.
Vous êtes en train de gacher ce beau parcours, modèle de partenariat public et prive que vous avez trouve, vous êtes le seul a me convoquer sous le couvert d'une Chefferie, fusse-t-elle supérieure.

Je trouve cela regrettable, et ne pensez pas que le perdant sera de mon camp.

Je me souviens que vous avez donné instruction à votre secrétariat, il y a à peine quelques semaines, pour que vos services expulsent de vos bureaux, les porteurs du courrier que je vous adressais le 26 Novembre 2024, pour délivrer le récépissé légal de déclaration de mon association que vous êtes tenu de délivrer conformément à l'article 7 alinéa (3) de loi N° 90-53 du Décembre 1990 portant sur la liberté d'association.

Aujourd’hui, vous me faites adresser une convocation par la Chefferie du CANTON BELL. A moins d'une heure de ma présentation a votre cabines.

Je crois que vous cherchez les problèmes Monsieur le Préfet.
Qu'à cela ne tienne, je vous indique à toute fins utiles, que l'heure que vous avez choisie de me voir dans vos services, a été longtemps à l'avance engagée dans d'autres activités que je dois respecter, et aussi, suis-je dans la triste obligation de vous prier de bien vouloir souffrir que je ne puisse pas me libérer pour répondre à la présente convocation aujourd'hui à 11 heures.

Toutefois, je me ferais le devoir de me présenter à votre cabinet situé au deuxième étage de la préfecture, malgré la réduction drastique de ma mobilité qui est prise en compte lorsque j'ai à grimper les escaliers comme chez vous.
Et dans cette attente,
Je vous prie d'agréer Monsieur le Préfet, l'assurance de mes sentiments distingués.

PS ;Je ne pourrais malheureusement pas me munir de ma Carte Nationale d'identité que je n'ai pas reçue des services compétents de la DGSN depuis plus de 3 ans, ne pouvant pas forcer Monsieur le Délégué Général à la Sûreté Nationale de procéder à cette délivrance.

Toutefois, le même service délivrant les passeports, je serai munie de mon passeport permettant mon identification.
Vous voudriez bien me fixer à l'avance, la nouvelle date de convocation, pour que je puisse aménager mon programme et répondre présente, compte tenu de mon agenda au demeurant très chargé.»
, écrit Me Alice Nkom.

Après le bris des scellés par l'avocate, le Préfet va envoyer de nouveau équipe sceller les bureaux du Redhac avec des chaines et un cadenas.

Selon l'avocate, ce matériel ne figure pas dans le dispositif prévu par le législateur pour apposer des scellés. Le Préfet agirait donc toujours en marge de la loi.


Ange NGO

 

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