Législatives et Municipales 2020. Les autorités assureront la sécurité des élections locales

cameroun24.net Mercredi le 15 Janvier 2020 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
À la faveur de leur première conférence de l’année, les gouverneurs de régions ont été missionnés pour veiller à la sérénité du processus électoral lit-on dans les colonnes du quotidien Mutations.

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La première conférence des gouverneurs de régions de l’année 2020 s’est ouverte hier lundi, « sur très hautes instructions du Président de la République, Paul Biya », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji. À l’hôtel de ville de Yaoundé, il était question de « faire le point des mesures prises ou envisagées en vue de permettre un encadrement sécuritaire optimal du double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020 ». Habituellement semestrielle, il ne fait aucun doute que c’est une réunion d’urgence. En effet, en plus de la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, l’insécurité est aggravée au Cameroun par la crise sécessionniste en cours depuis plus de trois ans dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Malgré ce contexte délétère, « les élections doivent avoir lieu sur l’ensemble du territoire national, à savoir les 10 régions, les 58 départements, les 360 communes. » Telles sont les « hautes directives du chef de l’État », rapportées par Paul Atanga Nji.

Pour ce faire, l’agent du gouvernement qu’est le Minat, « à traverser les autorités administratives doit apporter à Elecam l’encadrement sécuritaire nécessaire » au cours de ces échéances « très attendues par tous ». Aux patrons de régions, tous présents à cette concertation, le Minat ordonne que ces prescriptions soient « appliquées à la lettre », « dans les 10 régions en général et plus particulièrement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest », afin que « tous nos citoyens puissent exercer leur droit de vote ». Bras armé de l’État, les forces de défense et de sécurité ont également été interpellées. C’est fort à propos qu’« un dispositif sécuritaire spécial et conséquent a déjà été déployé » dans ces deux régions, rappelle le Minat avec à ses côtés le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele, et le secrétaire d’État en charge la Gendarmerie nationale, Yves Landry Etoga Galax.

Dans son allocution, Paul Atanga Nji, comme à son habitude, n’est pas allé de main morte. Il a d’abord tancé « certains acteurs politiques » qui ont décidé de boycotter les élections. L’on sait par exemple que le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto, a clairement exprimé le retrait de son parti de cette double compétition. Un choix que le Minat dit respecter…dans une certaine mesure. Car pour lui, « boycotter une élection c’est lutter contre le développement. Prêcher le boycott des élections c’est afficher un comportement anticonstitutionnel et antirépublicain ». Poursuivant, le ministre trace la ligne à ne pas franchir, avant de frapper du poing sur la table. « Ce qui est inacceptable et intolérable, dit-il, c’est de dire par exemple : Je n’irai pas aux élections et je ferai tout pour empêcher les autres Camerounais d’exercer leur droit de vote le jour du scrutin ». Atanga Nji promet que « face à de tels comportements rétrogrades et obscurantistes, les muscles de l’État se mettront en branle. Et toute velléité de désordre venant de quiconque, indépendamment de son statut social, sera traitée avec fermeté et conformément aux lois de la République ».

Dieu ou Satan

Toujours aussi inspiré dans ses prises de position, le Minat s’est même embaumé de l’onction divine pour inviter chacun à « choisir entre deux choses : le choix de construire ou le choix de détruire. Le choix de servir Dieu ou le choix de servir Satan », un avis qui a suscité quelques rires dans la salle. Aussi, ajoute-il, « ceux qui font le choix de la destruction, de la haine, de la désinformation et pour qui le complot contre les institutions républicaines est le sport favori, ont fait le choix de servir Satan ». Ceux-là, « finiront tôt ou tard dans le pays de ‘‘si je savais’’ », prévient Paul Atanga Nji. Qui convoque par ailleurs « les saintes écritures ». Notamment l’apôtre « Saint Paul » pour qui : « toute personne doit être soumise aux autorités supérieures, car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu. Et les autorités qui existent ont été instituées par Dieu… » Pour finir, le Minat a prescrit aux gouverneurs de « multiplier les tournées dans leurs unités de commandement respectives pour donner la bonne information aux populations et montrer ce que le gouvernement fait pour assurer leur bien-être ».

Une mission bien reçue par les intéressés. « Cette rencontre va beaucoup nous permettre de recevoir les instructions du gouvernement en matière de sécurité, surtout en ce qui concerne certaines dispositions à prendre pour garantir le succès de ces échéances électorales » a réagi le gouverneur du Nord-Ouest, Adolphe Lélé L’Afrique. Celui du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilaï assure quant à lui que « les élections vont se tenir parce que les populations sont en train de rentrer ».
 

Cyril Marcel Essissima

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