Législatives et Municipales 2020. Les investitures de nouveau imposés aux militants du RDPC par Paul Biya

cameroun24.net Mardi le 19 Novembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président de la principale formation politique du Cameroun a signé des circulaires qui donnent les principales directives dans le processus de désignation de ses candidats pour les élections législatives et municipales de février 2020.

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Comme en 2013, la désignation des candidats du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) va se faire de manière horizontale, et non par la base. Ainsi en a décidé la hiérarchie du parti au pouvoir. A travers deux circulaires signées le 15 novembre 2019, le président du RDPC, Paul Biya, a fixé les modalités et les procédures de présélection et d’investiture des candidats du parti à l’élection des députés et des conseillers municipaux, le 9 février 2020 au Cameroun relate Ecomatin.

L’on apprend ainsi qu’en relation avec la base des militants, les opérations y relatives seront conduites par le Comité central du RDPC, « dans un esprit d’ouverture, de maturité politique et de recherche de consensus ». Pour ce qui est des législatives, une commission centrale d’investiture est créée au siège du parti, sis au Palais des Congrès de Yaoundé, avec à sa tête Jean Nkuete, secrétaire général du RDPC. Cette instance va chapeauter les commissions régionales de contrôle et de supervision et les commissions départementales de présélection. Un organigramme qui change quelque peu dans le cas des municipales puisqu’il faut ajouter la commission communale de présélection.

Attendues durant plusieurs jours après la convocation du corps électoral par le président de la République, ces circulaires du président du RDPC semblent avoir créé des avis contradictoires dans les rangs du parti. Il y a notamment des grincements de dents de la part de ceux qui estiment que le fait de passer par les investitures ne va pas favoriser un véritable renouvellement des ressources humaines au sein de l’élite de cette formation politique.

D’aucuns estiment en effet que la méthode favorise « les gros poissons », qui feront les pieds et les mains pour garder leur hégémonie sur les sièges de députés et les postes de maires, alors que peu sont proches de la base et des réelles préoccupations des populations. En réalité, ils n’ont pas confiance aux instances chargées de mener les investitures, même si leur champion a donné des directives tendant à favoriser l’émergence d’une nouvelle classe politique au sein du parti.

Paul Biya a en effet demandé « d’encourager l’émergence de nouvelles figures, notamment dans le cas des candidats bénéficiant de la retraite parlementaire ». En clair, les élus du peuple sous la casquette du RDPC, qui  sont aux affaires depuis des décennies, devraient penser à libérer le plancher. Cette disposition de la circulaire de Paul Biya nous rappelle en effet que nombreux sont les députés qui ont, non seulement un âge très avancé, mais également sont à l’hémicycle de Ngoa-Ekelle depuis trop longtemps déjà. A commencer par Cavayé Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale depuis 1992 (soit 27 ans) et député de la Nation depuis les années 1970. Pour de nombreux analystes, cette disposition ouvre donc la voie du départ à la retraite de nombreux parlementaires du RDPC. A condition que les caciques, qui ont parfois des affinités avec les membres des commissions mises en place par le Comité central, ne passent entre les mailles du filet.

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