Cameroun - Energie. L'électricien Eneo accuse l’État camerounais de l’enfoncer dans la crise
La dette publique à l’égard d’Eneo avoisinerait 160 milliards de francs CFA (244 millions d’euros) relate le panafricain Jeune Afrique dans un article réservé aux abonnés.
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Faute d’un modèle économique solide, l’énergéticien dépend des compensations de l’État, qui ne paie plus ses factures. Actis, son actionnaire principal, veut se désengager. Enquête sur un secteur sinistré.
La première audience du bras de fer judiciaire entre Eneo et Tradex se joue le 9 décembre devant le tribunal de grande instance de Douala. Redevable d’une ardoise estimée à 52,7 milliards de francs CFA (80 millions d’euros), l’énergéticien est assigné par le trader, qui lui fournit le fioul indispensable pour faire marcher ses centrales thermiques.
Ce procès marque l’échec de la tentative de conciliation entre les parties menées par le ministère camerounais de la Justice. Entre mars et octobre, le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, a débloqué plus de 13 milliards de francs CFA au profit de la filiale d’Actis afin qu’elle honore une partie de sa créance.
Mais Tradex n’en a reçu que 6,6 milliards. « Le problème est ailleurs. Tant que l’on ne s’attaque pas à l’équilibre financier du secteur, il n’y aura aucune solution pérenne », glisse-t-on au sein de l’énergéticien tout en refusant de clarifier les raisons de ce règlement partiel.
Omer Mbadi
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