Environnement. L'Afrique perd 3% à 5% de son PIB à cause du changement climatique
Les conséquences négatives du changement climatique coûtent à l'Afrique une perte de 3% à 5% de son produit intérieur brut (PIB), a déclaré le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, lors de l'ouverture de la Conférence internationale sur le climat et la santé en Afrique, dans la capitale Harare.
"Notre cher continent, l'Afrique, est celui qui souffre le plus des effets du réchauffement climatique", a-t-il déclaré. "La terre qui nous a nourris pendant des milliers d'années est aujourd'hui en proie à des sécheresses, des inondations et des cyclones de plus en plus graves. Les conséquences sont graves, les économies africaines perdant de 3% à 5% de leur PIB. Bien que l'Afrique soit la moins responsable des émissions de gaz à effet de serre, c'est elle qui paie le plus lourd tribut du changement climatique mondial. La dure réalité, ce sont les mauvaises récoltes, les inondations, les cyclones, les pénuries d'eau et la menace de millions de morts."
Le changement climatique, a déclaré le président du Zimbabwe, n'est pas seulement une catastrophe environnementale, mais aussi une catastrophe de santé publique. Alors que les températures moyennes de l'air augmentent et que les vagues de chaleur durent plus longtemps, des maladies que l'on croyait vaincues, comme le choléra, échappent à tout contrôle.
M. Mnangagwa a appelé à la mise en place de mécanismes de financement mondiaux pour compenser ces pertes et dommages dans les pays du Sud global, et a demandé aux États africains d'agir de concert pour atteindre leurs objectifs de développement. La conférence actuelle devrait aboutir à l'adoption de la déclaration africaine de Harare sur la santé et le climat, qui définira les principes de résilience des systèmes de santé face au changement climatique.
La conférence a attiré environ 400 délégués du monde entier, dont 36 délégués africains. Ils examineront l'impact du réchauffement climatique sur la santé humaine et le bien-être en Afrique, et discuteront des mécanismes permettant de réduire ses effets négatifs.
AN
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