Ghana. L'armée accusée par l'opposition de vouloir truquer les élections générales

Au Ghana, l’opposition «accuse l'armée de préparer le trucage des prochaines élections générales» du 7 décembre, rapporte la Radio France internationale (RFI).
Selon ce média français, ces allégations ont été faites par Sammy Gyamfi, le responsable national de la communication du Congrès démocratique national (NDC), qui "a accusé nommément un haut gradé de l’armée d’être à la tête de ce complot présumé", qui vise à favoriser la victoire du NPP du président sortant Nana Akufo-Addo.
Lors d'une conférence de presse à Accra, M. Gyamfi a indiqué que "selon des informations crédibles, la résidence du brigadier général Micheal Opoku (officier général commandant au sein de l’armée ghanéenne) à Kumasi sert actuellement de lieu de stockage pour des armes, des bulletins de votes imprimés illégalement, de l’équipement militaire et autres matériel électoral".
Selon le NDC, ce complot impliquerait "du bourrage et du vol d’urnes, essentiellement dans la région ashanti, tout en cherchant également à provoquer des violences le jour du scrutin". "Le brigadier général Micheal Opoku est en charge de l’entraînement des voyous du NPP, et il prévoit d’habiller ces voyous en uniforme militaire pour attaquer les agents et les supporters du NDC, ainsi que des civils innocents", a détaillé M. Gyamfi, sans toutefois révéler l’origine de ses sources ni présenter de preuves.
"Le NDC demande donc au chef d’état-major des armées de révoquer le brigadier général Micheal Opoku et d’enquêter sur ces allégations", poursuit RFI, qui note qu’"aucune réponse officielle à ces accusations n’a pour l’instant été communiquée" que ce soit par l’armée, le ministère de l’Information ou la présidence ghanéenne.
AN