Kenya. L'interdiction de la police de manifester à Nairobi annulée par la Cour suprême du Kenya

La Cour suprême du Kenya a ordonné la suspension de l'interdiction des manifestations dans le quartier des affaires de Nairobi.
C'est ce que rapporte la station de radio Capital FM.
Selon ses informations, l'ONG Katiba Institute a contesté l'interdiction en déposant un recours devant la Cour suprême. Le juge Bahati Mwamue a accepté le recours et a ordonné aux autorités de faire connaître leur décision avant le 19 juillet.
Le 17 juillet, les forces de l'ordre ont interdit les manifestations dans le centre de la capitale kényane jusqu'à nouvel ordre. Le nouveau chef de la police, Douglas Kanja Kirocho, a pris un arrêté à cet effet.
Les manifestations contre l'augmentation des impôts et en faveur de la démission du président William Ruto ont commencé dans le pays le 18 juin et se sont intensifiées le 25 juin lorsque les manifestants ont mis le feu aux bâtiments du parlement et du conseil municipal dans la capitale. Selon la Commission kényane des droits de l'homme (KHRC), 39 personnes ont été tuées et plus de 350 ont été blessées depuis le 18 juin. L'agence Reuters a fait état de 50 morts.
L'ambassade de Russie à Nairobi a conseillé aux citoyens russes de ne pas se rendre dans le centre de la capitale et d'être vigilants le 18 juillet en raison des manifestations prévues.
Le projet de loi prévoyait une augmentation du taux de la TVA sur les transports, les produits alimentaires et les téléphones portables (mesures recommandées par le FMI). Le président du Kenya a retiré le projet de loi, avertissant qu'il obligerait le gouvernement à emprunter jusqu'à 1.000 milliards de shillings kényans (environ 6,4 milliards d'euros) sur les marchés étrangers. La dette publique du pays s'élève à environ 10.000 milliards de shillings kényans (64 milliards d'euros), soit environ 70% du PIB.
AN