RDC. L'offensive des rebelles du M23 sur la ville de Goma stoppée, Internet coupé, Washington, Londres et Paris exfiltrent leurs ressortissants

cameroun24.net Samedi le 25 Janvier 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'armée de la République démocratique du Congo (RDC) a stoppé dans l’est du pays l'offensive des rebelles du groupe Mouvement du 23 mars (M23) sur le chef-lieu du Nord-Kivu, la ville de Goma, fait savoir le site congolais Actualité.

Les rebelles ont tenté de percer vers Goma depuis le nord, mais ont été repoussés par les forces gouvernementales sur l’axe Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo (nord). Le média évoque des "détonations d’armes lourdes". Les autorités congolaises accusent le Rwanda voisin de soutenir l'offensive du M23.

Parallèlement, les combats se poursuivent à l'ouest de Goma, les rebelles avançant sur la ville depuis deux axes. Sur l’axe ouest, leurs unités se trouvent à 27 km de Goma et sur l’axe nord à 20 km. La radio congolaise Okapi a rapporté qu'au moins 200 civils avaient été tués au cours de la semaine dernière dans les combats dans la région de Sake et de Kibumba, tandis que les réfugiés sont au nombre de plus de 400.000. La France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont averti leurs citoyens de la nécessité de quitter Goma et les environs le plus vite possible.

Goma, qui compte 2 millions d'habitants, est située à la frontière avec le Rwanda et accueille de nombreux réfugiés qui ont fui leurs foyers face aux violences des rebelles. En novembre 2012, les forces du M23 ont pris Goma et l’ont contrôlée pendant une quinzaine de jours, avant de s’en retirer sous une forte pression internationale.

Le Mouvement du 23 mars a été formé en 2012 par des déserteurs des forces armées congolaises. Ses détachements, formés majoritairement de Tutsis, ont lancé une offensive dans l'est de la RDC en janvier 2021, avant de s’emparer de plusieurs villes et de plus de cent villages dans le Nord-Kivu. Les autorités de la RDC accusent le Rwanda voisin de soutenir les rebelles.

RDC: Washington, Londres et Paris exhortent leurs ressortissants à quitter Goma
 

Les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni et de France ont appelé leurs ressortissants à quitter immédiatement la ville de Goma, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), en raison de l'intensification des combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23.

Les citoyens des trois pays sont priés de quitter la capitale du Nord-Kivu et "de partir tant que les aéroports et les frontières restent ouverts".

Selon la chaîne Africanews, le M23 est à 20 km de Goma, la population de cette ville d'un million d'habitants ayant doublé en raison de l'afflux de réfugiés. Ces derniers craignent également des représailles si Goma est prise par les rebelles.

La veille, le gouvernement de la RDC a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de tenir une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur fond de détérioration de la situation au Nord-Kivu. Kinshasa a souligné que la crise à l'est du pays est, d'abord et avant tout, le résultat de l'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU, malgré la participation de forces étrangères au conflit et l'existence de preuves de la présence du Rwanda sur le sol congolais.

RDC: la ville de Goma est privée d'électricité et d’internet

 

Goma, l'une des plus grandes villes de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), est privée d'électricité, d’internet et d'eau courante depuis deux jours en raison d'intenses combats dans ses environs immédiats entre les troupes gouvernementales et les rebelles du M23. C'est ce qu'a rapporté Radio Okapi.

Les autorités ont ordonné la fermeture des écoles et de nombreux magasins. Les hôpitaux de la ville sont débordés par les blessés arrivant des environs de Goma.

Les rebelles du M23 avancent désormais vers Goma depuis le nord et l'ouest. Au sud, ils ont capturé la ville de Minova et ont coupé l'approvisionnement de Goma via le lac Kivu. Les combats les plus intenses sont concentrés actuellement dans les environs de la ville de Sake, située à 27 km à l'ouest de Goma. Jeudi dernier, les rebelles sont entrés dans les principaux districts de Sake mais ont été repoussés par les forces gouvernementales.

Par ailleurs, l'armée congolaise a confirmé la mort du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Peter Sirimwami. Selon le communiqué du ministère congolais de la Défense, il a été blessé lors d'un combat avec des rebelles et a été évacué vers Kinshasa, où il est décédé plus tard.

RDC: neuf soldats de la paix de l'ONU blessés lors de combats avec les rebelles du M23
 

Des unités de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) sont engagées dans des combats contre des détachements du groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23) près de la ville de Sake. Neuf soldats de la paix ont été blessés au cours des deux derniers jours.

"La Monusco continue de soutenir l'armée congolaise dans ses efforts pour contrer les offensives du M23 dans la province du Nord-Kivu", a déclaré la mission dans un communiqué publié sur le réseau social X. "Au cours des dernières 48 heures, l'artillerie lourde de la Monusco a bombardé les positions du M23 à Sake, et a appuyé le déploiement d'hélicoptères d'attaque de l'armée de l'air et de l'artillerie congolaise. Des équipements des rebelles ont été détruits."

Le commandement de la Monusco a indiqué que cinq soldats de la paix avaient été blessés le 24 janvier et quatre la veille. Tous reçoivent des soins médicaux. Rien n'indique qu'il y ait eu des victimes parmi les rebelles.

Pour la deuxième semaine consécutive, des combats intenses se déroulent pour la ville de Sake, d'une importance stratégique. Les rebelles ont jusqu'à présent tenté en vain de s'en emparer afin de poursuivre leur offensive vers le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Goma. La distance entre Sake et Goma est de 27 kilomètres. La Monusco compte actuellement 11.500 soldats déployés. Le mandat de la mission court jusqu'au 20 décembre 2025.

DCK

 

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