Cameroun - Politique. La guerre de succession fait rage à Bangou

cameroun24.net Jeudi le 21 Mai 2020 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans une lettre ouverte parvenu à la rédaction de cameroun24, le clan opposé au Roi SOKOUDJOU des Bamendjou fait des clarifications.

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DU CLAN DES 7 ET 9 NOTABLES DE BANGOU
EN REPONSE A LA COMMUNICATION PUBLIQUE REPETEE DE SA MAJESTE LE ROI SOKOUDJOU DE BAMENDJOU SUR LA SITUATION A LA CHEFFERIE SUPERIEURE BANGOU



Sa Majesté TAYO II Marcel, Roi de Bangou est décédé le 16 Novembre 2018 dans les lieux sacrés de la chefferie Bangou après 39 ans de règne. Son successeur, TCHIHOU TAYO Arnaud, a été officiellement désigné le 28 Janvier 2019 par le collège des sept et des neuf notables, dans le strict respect des us et coutumes Bangou et Conformément aux dispositions du décret N° 77/245 du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles. C’est ainsi que nous clan des 7 et 9 notables de Bangou, sommes particulièrement embarrassés et même perturbés par les sorties répétées de notre père, sa Majesté le Roi Sokoudjou de Bamendjou, qui s’est lancé dans une campagne de déstabilisation de nos institutions traditionnelles.
Compte tenu de son âge et de sa longévité au trône, nous nous serions attendus que les déclarations du patriarche reposent sur des éléments sacrés de notre tradition, avec des références crédibles puisées auprès des gardiens de notre tradition.
Le triste constat que nous faisons à l’issue de cette ultime sortie médiatique, est que le très respectable patriarche s’est trompé de chemin en servant la cause de ceux qui depuis de longues dates nourrissent les ambitions de créer et entretenir une crise artificielle bâtie sur le mensonge et le travestissement de l’histoire à Bangou.
Le respect de nos valeurs traditionnelles et des hommes qui sont supposés les incarner, nous empêchent de nous opposer ouvertement aux ‘’FIEU’’, qui puisent leur sagesse et leur pouvoir des lieux sacrés entretenus par les notables de la cour royale. Lorsque le NOH NKEMA’ quitte les lieux sacrés pour se retrouver dans la rue à la chasse de quelques primes, il devient vulnérable, et c’est à ce titre seulement que nous du clan cité plus haut nous interrogeons:
➢ Sa Majesté le ROI SOKOUDJOU a-t-il bien compris le sens du Décret 77/24 du 15 Juillet 1977, complété par le Décret n°82/241 du 24 Juin 1982 qui régissent les chefferies traditionnelles ?
➢ A-t-il ignoré, les dispositions coutumières communes à toutes les traditions Bamilékés, relatives aux privilèges uniques, absolues et sacrées des SEPT et NEUF NOTABLES dans la désignation du ROI ?
➢ Croit-il qu’il maîtrise la tradition, les coutumes et l’histoire Bangou plus que les Bangou eux-mêmes ?
➢ Sait-il que TCHIHOU TAYO Arnaud, a été coutumièrement choisit sans aucune objection. Comme son père et son grand père, il est passé par le bois sacré, puis le La’akep et enfin le La’akwanck où il a été initié, et n’attend qu’à être installé au Trône de Bangou.
➢ Sait–il qu’il existe des mécanismes traditionnels de destitution du Roi en cas de sacrilège commis par lui ou en cas d’incapacité avérée à assumer ses responsabilités?
➢ Sait-il qu’après l’abandon du trône par le Roi Kemayou, la régence aurait dû être assurée par le Tchuipou qui a lui aussi abandonné au profit de ses occupations personnelles, laissant tout un peuple dans un désordre sans pareil?
➢ Le Roi de Bamendjou sait –il que toutes les contestations liées à la succession à la tête de la chefferie à Bangou datent de la mort de KEMAYOU Paul Bernard survenue le 17 octobre 1985 à Conakry, et que quelques mois après, le 24 mars 1986, sa famille a saisi le Ministre de l’Administration Territoriale aux fins d’obtenir du Gouvernement, la réhabilitation avec droit de succession au profit des descendants de Kemayou ; et aussi que cette demande a été purement et simplement ignorée, le défunt ayant d’ailleurs dit et répété qu’il n’était nullement intéressé ?
➢ Sait-il que ses amis tapis dans l’ombre, ont été aux côtés de Sa Majesté Tayo II Marcel qu’ils ont soutenu au début de son règne jusqu’à ces malheureux incidents qui éclatent entre eux, avec entre autre le fameux terrain de Kontchap qu’un des princes aurait racheté à près de 120 millions à une élite de Yaoundé et qui abrite une chefferie clandestine au cœur de toute la polémique à Bangou?
➢ Sa Majesté SOKOUDJOU ignore-t-il que la compétence de chaque Chef traditionnel est limitée dans le territoire de son groupement, et qu’un Roi fût-il très âgé ne peut imposer un roi dans un village voisin ?
➢ Notre père sait-il qu’une controverse s’ouvre sur le cas de la succession dans son propre groupement où il se dit que son père aurait succédé plutôt à l’un de ses frères ? Nous préférons laisser cette question à l’appréciation des notables compétents de son village.
➢ Parlant de sa majesté TCHIHOU à travers les réseaux sociaux, le roi de Bamendjou affirme: ‘’soyez en sûre que c’est un successeur qui ne pourra pas pleurer son père’’. Ceci ne trahit-il pas son implication dans un complot visant l’assassinat ou l’élimination physique de notre jeune Roi ?
Qu’il soit définitivement connu de tous, que les Bangou, ne cèderont ni, à la corruption, ni à la manipulation et encore moins à l’imposture. Depuis la crise artificielle que nous vivons, nous ne comptons plus les actes de harcèlement, d’intimidation, d’intrigue et même de pratiques occultes. Les Bangou sont unanimes sur leur refus de voir leur village sombrer dans une autre rébellion ouverte, car c’est à cela que mène la campagne haineuse, provocatrice et honteuse qui se poursuit.
Pour conclure nous prions humblement mais fermement le patriarche, Sa Majesté le Roi SOKOUDJOU de ne plus se mêler des affaires de la succession à la chefferie supérieur Bangou, mais dans un élan de solidarité et d’amour, de nous aider plutôt à respecter nos traditions et à bien élever nos enfants, au lieu de nous faire subir les affres d’une élite fortunée, qui du reste n’a aucun de ses enfants dans le pays, qui ne vit pas dans le pays, qui déverse son argent pour diviser, répandre la haine, détruire nos valeurs et piétiner nos rites, inviter des forces externes à venir humilier notre village, et se ficher éperdument de toute notre sagesse et tout notre génie.


Fait à Bangou, le 21 mai 2020
Pour le Clan des 7et 9 Notables Bangou
Mba TASSAKOU DOMO Merlin

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