Politique. La majorité des présidents de groupe parlementaires s'opposent à la destitution de Macron
Tous les présidents des partis parlementaires, à l’exception du Nouveau Front populaire (NFP), coalition de gauche, et du Rassemblement national (RN), parti d’extrême droite, se sont opposés à l’examen par le parlement d’une résolution sur la destitution du chef de l’État Emmanuel Macron.
C’est ce qu’a déclaré la présidente du groupe de la France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale (chambre basse du parlement français), Mathilde Panot.
"Tous les groupes du Nouveau Front populaire se sont prononcés pour son inscription. Et tous les autres groupes à l’exception de madame Le Pen se sont prononcés contre", a indiqué Mme Panot lors de la conférence de presse hebdomadaire retransmise par le service de presse de son groupe.
La résolution ne sera donc pas soumise au parlement, a confirmé la députée. Elle a toutefois précisé qu’à tout moment, la gauche pourraient lancer de nouveau cette procédure.
Le 31 août, la résolution sur la destitution du chef d’État a été soumise par LFI au bureau de l’Assemblée nationale. Cette initiative prévoit le lancement de la procédure pour écarter le président du pouvoir, conformément à l’article 68 de la Constitution qui admet ce scénario en cas de manquement à ses obligations. Cela concerne également le refus d’approuver les lois adoptées par le parlement.
Le 17 septembre, le bureau de l’Assemblée nationale, où la majorité des postes est occupée par des représentants de la gauche, a soutenu l’examen de la résolution. Toutefois, la commission des lois de l’Assemblée nationale a rejeté le 2 octobre la procédure, en la transférant pour examen à la conférence des présidents des groupes parlementaires.
La gauche proteste
Le NFP a remporté 182 sièges sur 577 à l’Assemblée nationale lors des élections législatives extraordinaires. La coalition présidentielle Ensemble pour la République occupe la deuxième place et dispose désormais de 168 sièges au Palais Bourbon. Avec ses alliés du parti Les Républicains, le RN a obtenu 143 sièges. Pour obtenir la majorité absolue à la chambre, un parti doit disposer de 289 mandats
Le 5 septembre, le président français a nommé Michel Barnier, 73 ans, au poste de premier ministre, en mettant ainsi fin à presque deux mois de gouvernement démissionnaire technique sous la direction de Gabriel Attal, 35 ans, à la suite de la défaite du parti présidentiel Renaissance aux législatives extraordinaires relate Tass. La nomination d’un représentant des Républicains à la tête du gouvernement a déclenché des protestations massives des partisans des partis de gauche à travers le pays, qui avaient exigé de nommer à ce poste leur représentant, l’économiste Lucie Castets, mais la candidature de cette dernière a été rejetée par le chef de l’État.
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